Deux jeunes joueurs du SCO Rugby d'Angers âgés de 18 ans, ont victimes d'insultes racistes sur la pelouse de l'US Tours le samedi 16 novembre dernier. Des courriers ont été envoyés au président tourangeau et à la Fédération française de rugby.
Ce sont des affaires dont se passerait bien le monde du rugby. Ce samedi 16 novembre, Abdoulaye Gassama et son coéquipier Georges Hodebourg de Verbois, tous les deux joueurs du SCO d'Angers évoluant en National U18 (deuxième division de la catégorie), affirment avoir été la cible d'une insulte raciste de la part d'un joueur tourangeau.
"C'était un match tendu dans le jeu puisque le score a longtemps été serré", entame Abdoulaye Gassama. Mais les propos ont été assenés en toute fin de rencontre, lorsque les locaux menaient assez largement au score. "Je sortais d'un ruck lorsque j'ai entendu 'petit(s) noir(s) de merde'... Un coéquipier vient me voir et me demande si j'avais bien entendu ce que le joueur [adverse, NdR] venait de nous dire", explique le jeune rugbyman angevin.
Je n'avais jamais subi d'insultes racistes sur un terrain de rugby.
Abdoulaye Gassama
Le joueur, pour la première fois victime d'insultes racistes sur un terrain, prévient alors l'arbitre de la situation et demande une sanction sportive. Sauf que l'arbitre n'a pas entendu les propos cités auparavant et ne peut donc pas exclure le joueur tourangeau.
À la fin du match, le ton est monté entre les deux équipes. "Ça s'est un peu chauffé mais sans en arriver aux mains", précise l'Angevin. "Je ne peux pas accepter les propos qui ont été tenus", poursuit-il au téléphone.
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Un nouvel échange entre lui, l'arbitre et son coach a pu avoir lieu après la rencontre. Au vu de la situation, le corps arbitral a mentionné cet incident dans son rapport de fin de rencontre. Après le match, Abdoulaye Gassama a reçu des messages d'excuses de plusieurs joueurs adverses.
Une sanction sportive espérée
Abdoulaye Gassama confiait ensuite espérer une sanction sportive, au moins, pour le joueur auteur des insultes. "Sa première sanction est déjà de voir tout le soutien qui a été apporté et la couverture médiatique", clame le jeune homme.
Le président du club d'Angers a lui envoyé un courrier au secrétariat général de la Fédération française de rugby ainsi qu'au président de l'US Tours. De son côté, Abdoulaye Gassama a saisi la C3PR, la cellule de prévention et de protection des populations du rugby, une commission spéciale de la fédération.
Contacté par France 3 ce 19 novembre, le club de Tours n'a pas encore répondu à nos sollicitations.
