Sept militants de Greenpeace ont été jugés pour avoir bloqué un camion de déchets radioactifs d'Orano près du site du Tricastin en novembre 2021. Ils devront payer entre 500 et 800 euros d'amende.
Les activistes de l'ONG Greenpeace sont désormais fixés sur leur sort. Le tribunal de Valence a décidé de les condamner à des amendes. Entre 500 et 800 euros pour les sept militants concernés.
Lors du procès au tribunal de Valence le 13 janvier dernier, la procureure de la République avait requis 1 000 euros d'amende pour cinq militants déjà condamnés pour des actions comparables dans le passé et 500 euros d'amende pour les deux autres militants sans casier judiciaire.
Le 16 novembre 2021, huit militants de l'ONG Greenpeace avaient stationné un camion sur les voies ferrées à l'entrée du site nucléaire Orano (ex-Areva) à Tricastin dans la Drôme.
Ils s'étaient enchaînés à ce camion pour dénoncer le transport d'uranium retraité transporté vers la Sibérie. Selon eux, ils s'agissait de déchets nucléaires.
Dans un communiqué, l'ONG avait déploré le manque de transparence d'EDF et d'Orano sur l'avenir de ces déchets nucléaires une fois en Russie:
« S’il a effectivement lieu, le processus de transformation dans l’usine de Seversk laisse au moins 85% de la matière initiale inutilisée et à la charge de la Russie. La France doit faire preuve de responsabilité et gérer ses déchets nucléaires sur son propre sol », selon Roger Spautz, chargé de campagne Nucléaire à Greenpeace France et Luxembourg.
Lors de cette action coup de poing, l'entreprise Orano, avait dénoncé de son côté "une instrumentalisation médiatique", affirmant qu'il ne s'agit pas de déchets mais de matière recyclée destinée à être réutilisée pour produire à nouveau de l'énergie.