Henri Fauqué persiste et signe, les déclarations du Premier ministre ce mardi 28 avril devant l'Assemblée nationale, ne l'ont pas rassuré. Le maire de Saulce-sur-Rhône, dans la Drôme, continue de s'opposer à la réouverture des écoles de sa commune le 11 mai prochain.
L'intervention du premier ministre, Edouard Philippe "n'apporte aucun élément concret vraiment nouveau de nature à assurer la sécurité sanitaire dans les classes des écoles maternelles et élémentaires" partant de ce constat, le maire de Saulce-sur-Rhône (26) - 2000 habitants et un peu moins de 200 élèves scolarisés - maintient son arrêté du 23 avril dernier. Dans sa commune, les élablissements scolaires resteront fermés jusqu'à nouvel ordre.
Henri Fauqué, maire de Saulce-sur-Rhône depuis 37ans, affirme, dans un communiqué, que "les contradictions et incohérences des mesures gouvernementales [...] fragilisent les maires des communes dont les bâtiments scolaires sont anciens et inadaptés aux mesures de distanciation." Concrètement, il lui paraît impossible de réorganiser ces locaux dans un délai aussi court. Les dernières précisions concernant le déconfinement scolaire seront délivrées le 7 mai, veille de jour férié, pour une rentrée le 11.
Le rappel à l'ordre du Préfet
Autre obstacle à une réouverture de l'école maternelle et de l'école primaire de Saulce-sur-Rhône, c'est l'indispensable recrutement de personnel afin d'encadrer les élèves répartis en petits groupes. "Quelle formation devra-t-on délivrer à ces personnels ?" demande l'édile.Par ailleurs, le volontariat des parents pourrait conduire à la présence de plus de 15 élèves par classe "Comment procèderait-on pour choisir ceux qui seraient priés de rentrer chez eux ?" ajoute-t-il.
Des questions qui restent en suspens et conduisent le maire à maintenir son arrêté de fermeture des écoles. Il estime en effet ne pas pouvoir assurer la sécurité sanitaire des enfants et de leurs encadrants.
La lettre adressée par le Préfet de la Drôme lui demandant de revenir sur sa décision n'y change rien. Tout juste raille-t-il la volonté affichée du gouvernement de s'appuyer sur le dialogue préfets-maires.