Alors que la canicule touche plusieurs départements en France dont la Drôme en vigilance orange, les EHPAD s’organisent pour assurer l’hydratation des pensionnaires.
Les volets des chambres sont fermés, l'accès au jardin est condamné et la climatisation est réglée sur 27 degrés à la maison de retraite « Les Monts du Matin ». Dans cette résidence drômoise, le plan bleu forte chaleur est appliqué à la lettre et le personnel multiplie les passages auprès des résidents.
« Cela fait 3 à 4 fois qu’on passe surtout pour ceux qui sont alités et qui ne peuvent pas boire donc on repasse assez souvent pour l’hydratation. Un verre d’eau ce n’est pas suffisant il en faudrait minimum 4 à 5 pour que ce soit suffisant » insiste Wardat Moinzze, aide-soignante.
Déclenchement du plan bleu
Ce plan a pour objectif la protection des plus fragiles. Il s’agit de modalités d’organisation à appliquer en cas de crise climatique ou sanitaire. Cet arrêté avait été pris après la forte canicule de 2003. Il peut être déclenché au niveau départemental ou national par le préfet.
En période de canicule, ce plan s’articule en 4 niveaux d’alerte selon les niveaux de vigilance météo. Il implique notamment plus de moyens humains et matériels, la mise à disposition d’espaces frais, etc.
Au Monts du Matin, les menus ont été adaptés. Ils sont plus légers et fruités tout comme la collation de l’après-midi. Une glace pour rafraîchir, mais pas seulement. « C’est très important le sucre pour eux parce que ça donne soif donc après la glace obligatoirement, ils vont avoir envie de boire, en plus de tout le liquide qu’il peut y avoir dans une glace. C’est une double hydratation » explique Jérôme Saez, chef cuisinier à l’EHPAD.
Un établissement habitué
« Pour l’instant moi il n’y a pas de problème particulier. Ça va, je passe le cap » assure un résident. « Je ne me plains pas, quand c’est le froid on supporte aussi. C’est la vie » ajoute une autre résidente.
Cet établissement est habitué à gérer les épisodes de fortes chaleurs. Ils sont récurrents depuis 2015, mais ce qui étonne c’est la précocité du phénomène. « D’habitude c’est juillet voire des fois seulement au mois d’août. Donc c’est vrai qu’on commence très tôt dans la saison. Et avec le réchauffement climatique, on peut penser que ça risque de perdurer pendant toute la période estivale » détaille Didier Meyrand, directeur de l’EHPAD.
Les températures devraient tutoyer les 40 degrés ce week-end, de quoi redoubler de vigilance auprès de nos aînés.