Municipales 2020 : ce qu'il faut retenir du débat à Montélimar (Drôme) diffusé sur France 3

REPLAY. Quatre candidats ont débattu sur notre plateau pour les élections municipales à Montélimar (Drôme): le maire sortant Franck Reynier, Alice Thourot, Catherine Coutard et Julien Cornillet ont partagé quelques idées, et se sont opposées sur de nombreuses autres.

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Le débat des municipales à Montélimar (Drôme) est enregistré dans l'après-midi de ce mercredi 26 février dans nos locaux et sera diffusé sur notre antenne dans la soirée à partir de 22h05. Vous pouvez suivre ici en avant-première les grandes lignes de ce débat et ses 4 invités, interrogés par Olivier Michel.
 
 

Les candidats


Sont présents pour débattre:
 
  • Franck Reynier (Mouvement Radical), maire sortant de Montélimar et candidat pour un quatrième mandat
  • Alice Thourot (LREM), députée de Montélimar
  • Catherine Coutard (Gauche Unie), conseillère municipale d'opposition, à la tête de la liste de gauche
  • Julien Cornillet (DVD), fils de l'ancien maire centriste de Montélimar Thierry Cornillet. Il plaide pour une liste "transpartisane"

Ludovic Reynier, investi par le Rassemblement National, a renoncé le 24 février, juste avant le dépôt officiel des listes, par manque de colistiers.

Raphaël Rosello (ex-FN, sans étiquette) se présente également.
 

Le débat


Franck Reynier (Liste Montélimar Ensemble - Mouvement Radical):

- Quelle leçon tirez-vous depuis 6 ans?
- "La société est de plus en plus anxiogène. Un maire doit être à l'écoute de tous, et trans-partisan. Un stade de gauche çà n'existe pas."


Alice Thourot (J'aime Montélimar - LREM):


- Votre étiquette est loin d'être un avantage?
- "Non c'est une fierté, avant d'ajouter des gens de gauche et sans étiquette."



Catherine Coutard (Plus belle ma ville - Gauche Unie):

- A chaque fois vous avez perdu dans les précédents mondats.
- "Je suis en bonne compagnie. Chirac et Miterrand ont eux-aussi perdu."


Julien Cornillet (Montélimar demain - DVD):

- Votre père était le maire de la ville, est-ce une revanche politique?
- "Non ce n'est pas une revanche familiale. Je n'ai jamais perdu en politique, je veux me battre pour cette ville."

- Votre père vous conseille en politique?
- "Oui comme tous les pères, ma mère aussi."
 

La désertification du centre-ville


Franck Reynier (Liste Montélimar Ensemble - Mouvement Radical) est pointé du doigt sur la désertification commerciale: "Avec le dispositif Coeur de ville, depuis 2 ans on redynamise le centre-ville. Il y a eu un désamour du centre-ville. La périphérie s'est développée. Il faut redonner du souffle au centre-ville."

"Moi j'étais sur le marché ce matin. Le centre-ville est plus propre. Il faut le rendre plus attractif, avec des places et des restaurants. Notre ville se développe. Je m'engage à 0% de fiscalité".


Alice Thourot (J'aime Montélimar - LREM):

"Il faut amener de l'habitat, du commerce de la sécurité en centre-ville. Il faut une ville étudiante. On doit faire un diagnostic précis pour l'habitat en péril. Il y a le permis de louer pour un zonage pour aller visiter le logement. Il faut embellir le jardin public et un pôle de mobilité à la gare, garder notre cinéma multiplex. La sécurité, c'est pour tous, j'y tiens.


Catherine Coutard (Plus belle ma ville - Gauche Unie):

"Depuis 6 ans on évite le pire, avec le centre commercial abandonné; ça nous a fait perdre du temps et de l'argent. On a des solutions pour le logement, le commerce, l'animation et la culture. Il faut lutter contre les marchands de sommeil. Il faut aider les propriétaires dans la rénovation. Il faut rénover les trottoirs et les places. Autre axe prioritaire: les animations et la culture. Il y aura plus d'évènements toute l'année. Et il faut soutenir le commerce de proximité aussi dans les quartiers."


Julien Cornillet (Montélimar demain - DVD):

"Depuis 2 ans, M. Reynier n'était plus le maire; il a abandonné la mairie. Il s'est senti obligé de reprendre son mandat après sa défaite aux législatives. La sécurité et le stationnement n'ont pas été réglés. Un maire doit avoir une vision sur le long terme. Il faut de la sécurité avec la police municipale. Des parkings de proximité. Il faut mettre des animations, et de la verdure."

 

La mobilité et le mot de la fin



Franck Reynier (Liste Montélimar Ensemble - Mouvement Radical):

"Le déplacement principal c'est l'automobile, avec les mobilités en parrallèle. C'est aussi un plan vélo et piéton. Il faut refaire beaucoup de trottoirs, et refaire des voies de bus. L'ensemble des mobilités apporteront des réponses."

"Il faut poursuivre le développement de la ville. Une ligne verte, avec plus d'environnement, et 0% d'augmentation des impôts." 


Alice Thourot (J'aime Montélimar - LREM):

"Il y a un contentieux avec un promoteur en cours, j'espère que la justice tranchera."

"Il n'y a plus de cumul des mandat, je serai donc votre maire et je quitterai mon mandat de députée. J'ai ouvert ma liste à la gauche, à la droite et aux écologistes. Notre projet est finançable, et il n'y a rien en zone inondable."


Catherine Coutard (Plus belle ma ville - Gauche Unie):

"Nous proposons de changer d'air. Notre ville a besoin de respirer. Je serai une maire du quotidien, avec la rénovation des trottoirs et des quartiers, et des itinéraires cyclables, une police municipale de proximité. La priorité est à l'école et aux anciens. Je serai la maire de la ville avec la transition écologique."


Julien Cornillet (Montélimar demain - DVD):

"Après 19 ans de mandat, l'équipe sortante est à bout de souffle. Il faut du dialogue et un engagement de ne pas augmenter les impôts. Des projets concrets et réalisables."


 

La ville en quelques chiffres

 
  • 39.097 habitants (en 2017)
 
  • 2 centrales nucléaires autour de la ville, Cruas à 10 km au nord, Tricastin à 30 km au sud
 
  • Taux de pauvreté : 20 %
  
  • Depuis 1988, un réseau de transports urbains s'est développé. En 2016, le réseau nommé Montélibus est composé de 9 lignes urbaines.
 
  • En 2009, le nombre de logements dans la commune était de 10.500, contre 10.029 en 1999. Parmi ces logements, 95,8 % étaient des résidences principales.
 
  • En 2014, Montélimar-Sésame, la communauté de communes du Pays-de-Marsanne et Manas forment Montélimar-Agglomération avec 26 communes pour une population de 60.586 habitants, présidée par Franck Reynier.
 

Comment redonner du cœur au centre-ville ?


Franck Reynier, le maire sortant désormais encarté chez les radicaux de droite (MRSL) brique un quatrième mandat. Mais pour la première fois, il se retrouve dans une posture très délicate: l’échec de l’Envol, un vaste projet de centre commercial au nord de la commune lui a valu une levée de boucliers des commerçants déjà très touchés par la désertification du centre-ville.

Le sortant doit également faire face à une concurrence électorale féroce. Malgré son soutien public à Emmanuel Macron, il retrouve sur son chemin la députée LREM de la circonscription Alice Thourot, qui l’avait battu aux législatives en 2017.

A droite, c’est un chef d’entreprise qui a décidé très tôt de se lancer dans la bataille: Julien Cornillet est le fils de Thierry Cornillet, ancien maire centriste de Montélimar (1989-199) qui n’a jamais caché son opposition à Franck Reynier.

Le Rassemblement National (25% aux européennes) a eu du mal à boucler ses listes, conduites par un nouveau venu de la politique locale Ludovic Reynier, qui a finalement renoncé à se présenter faute de co-listiers.

Autre nouveauté de ce scrutin, c’est l’union de la gauche avec une liste de rassemblement très "citoyenne", conduite par Catherine Coutard, une figure locale connue qui a reçu le soutien du PS, d’EELV et de différents courants de gauche.



 


 
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