Après la mort du jeune Thomas à Crépol dans la nuit du 18 au 19 novembre, un groupe d'hommes s'était rendu dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère. 5 hommes ont été condamnés à 5 mois de prison avec sursis et 2 prévenus ont été relâchés
5 hommes ont été condamnés à des peines de 5 mois de prison avec sursis. Ils ont été reconnus coupables de groupement formé en vue de violences et dégradations. 2 d'entre eux sont interdits de port d'arme de catégorie D pendant 5 ans et 2 autres ont été relaxés.
"Les peines ont été bien individualisées" estime Me Sassi, avocat d'un des prévenus relaxés, "lorsque la justice n'est pas rendue à chaud, on a des peines plus justes et c'est mieux pour tout le monde".
Le samedi 25 novembre 2023, venus de Charentes-Maritime, de région parisienne, d'Ardèche...lors d'un défilé nocturne, un groupe d'hommes cagoulés s'était donné rendez-vous "pour en découdre" dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d'où sont issus plusieurs jeunes accusés d'avoir participé aux violences à l'origine de la mort de Thomas à Crépol.
Le parquet avait requis 5 à 10 mois de prison ferme à leur encontre.
"On juge un contexte et peut-être juge-t-on plus durement des militants d'extrême droite que d'autres manifestants qui commettraient des dégradations ou des violences" avait estimé Me Maître Alain Belot, avocat de deux mis en cause à la sortie de l'audience.
Six hommes déjà condamnés
Six manifestants âgés de 18 à 25 ans ont déjà été condamnés fin novembre à des peines de six à dix mois de prison ferme pour avoir participé à l'expédition punitive nocturne qui avait dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre. Tous ont été remis en liberté début janvier dans l'attente de leur procès en appel.
Aucun n'avait reconnu son appartenance à une mouvance politique. Des perquisitions menées après leur arrestation avaient permis de saisir différentes armes ou encore un exemplaire de "Mein Kampf", le manifeste d'Adolf Hitler.
La mort de Thomas et l'ultra droite
L'ultradroite mais aussi l'extrême droite et la droite parlementaire, s'étaient emparées de l'émoi suscité par le décès du jeune Thomas pour rebondir sur le thème de l'insécurité et des dangers de l'immigration. Deux groupuscules d'ultradroite, la Division Martel et la Citadelle ont été dissous dans la foulée des rassemblements de Romans-sur-Isère. Une personne liée à la Division Martel "est soupçonnée d'avoir contribué à la coordination sur place" du défilé organisé à Romans-sur-Isère, selon le décret de dissolution.