Menaces de décapitation envers la maire de Romans-sur-Isère : condamnation à 14 mois de prison dont 6 avec sursis

Accusé d'avoir menacé de "décapiter" Marie-Hélène Thoraval, la maire de Romans-sur-Isère et de vouloir "jongler avec son crâne", un homme d'une vingtaine d'années a été présenté ce lundi 5 février devant le tribunal de Valence. Il écope d'une peine de 14 mois de prison dont six avec sursis.

Le tribunal de Valence a prononcé une peine de 14 mois de prison dont six avec sursis à l'encontre d'un homme de 26 ans, accusé d'avoir menacé de mort Marie-Hélène Thoraval, la maire de Romans-sur-Isère, via la messagerie privée d'Instagram. Cette peine est assortie d'une obligation de travail et de soins, ainsi que des dommages et intérêts. Ces derniers s'élèvent à 1 600 euros et seront versés à Marie-Hélène Thoraval.

Un préjudice moral a également été reconnu envers l'association des maires de la Drôme, qui a obtenu 1 euro de dommages et intérêts. "Il est inadmissible que des élus locaux soient la cible de tentative d’entrave à leur liberté de parole, en particulier par des messages de haine anonymes que favorisent parfois les réseaux sociaux", a écrit l'association en début de soirée sur Facebook. 

En fin d'après-midi, le procureur de Valence avait demandé une peine de 18 mois de prison dont quatre avec sursis. L'accusé ne devrait pas faire appel de ce jugement. 

Déjà connu pour des faits similaires

Dans le sillage du drame de Crépol, la maire de Romans-sur-Isère avait été victime de plusieurs menaces de mort fin novembre. L'élue avait déposé plainte et l'enquête avait mené à l'interpellation en région parisienne de cet homme, intérimaire et domicilié chez sa mère à Montreuil en banlieue parisienne.

Le suspect a déjà un casier judiciaire fourni, avec huit condamnations, et a effectué plusieurs séjours en prison. Il a ainsi déjà été condamné pour vol aggravé, vol avec violence, usage de stupéfiants, mais également et surtout pour des menaces de mort à trois reprises. Selon son avocat, il présenterait des troubles psychologiques.

L'homme devait initialement être jugé en comparution immédiate devant le tribunal de Valence fin décembre. Son procès avait finalement été renvoyé au 5 février. Le tribunal devait examiner une expertise psychiatrique. Celle-ci n'a pas conclu à une altération du discernement de l'accusé mais à des "carences affectives et intellectuelles". 

Quatre plaintes

Marie-Hélène Thoraval (Horizons) dirige la ville de Romans-sur-Isère où était scolarisé le jeune Thomas, un lycéen de 16 ans tué par un coup de couteau lors de violences à la fin d'un bal de village, à Crépol, le 18 novembre dernier. Depuis, l'élue de droite est très présente dans l'espace médiatique. Elle a dénoncé à plusieurs reprises la "délinquance" et "l'insécurité", notamment dans le quartier de la Monnaie, d'où serait originaire une partie des personnes suspectées d'être impliquées dans la mort de Thomas.

Le 2 janvier, l'élue a déposé une quatrième plainte à la suite de menaces de morts qu'elle a reçues, à nouveau sur sa messagerie Instagram. "C'est automatique. On m'a conseillé de faire ça et je le fais. Surtout que ça a des résultats", avait fait remarquer la maire.

Un autre homme avait, quant à lui, déjà été condamné le 6 décembre à huit mois de prison ferme pour "outrages par paroles ou menaces" à l'encontre de la maire de Romans-sur-Isère.

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