Menace de décapitation envoyée à la maire de Romans-sur-Isère : le suspect placé en détention provisoire

Fin novembre, Marie-Hélène Thoraval, la maire de Romans-sur-Isère, avait reçu des menaces de mort à la suite de ses prises de position liées à la mort de Thomas à Crépol. Un suspect devait être jugé ce vendredi 29 décembre en comparution immédiate à Valence. Son procès a été renvoyé au 5 février prochain.

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Un mois, quasiment jour pour jour, après l'envoi de menaces de mort à l'élue de la Drôme, un homme devait être jugé ce vendredi 29 décembre 2023, en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Valence. Il est suspecté d'avoir envoyé, fin novembre, un message privé sur Instagram à Marie-Hélène Thoraval, maire divers droite de Romans-sur-Isère, menaçant de la décapiter. L'audience s'est ouverte à 14 heures, mais l'affaire a finalement été renvoyée en raison d'une demande de délai de la part de la défense.

Déjà condamné pour des menaces de mort

L'auteur présumé du message dans lequel il menaçait de "jongler avec le crâne" de l'élue, a été interpellé mercredi 27 décembre en Seine-Saint-Denis, ont révélé nos confrères de France Bleu Drôme-Ardèche. Âgé de 26 ans, l'intérimaire, domicilié chez sa mère à Montreuil, a déjà un casier judiciaire fourni et a effectué plusieurs séjours en prison.

Il a ainsi déjà été condamné pour vol aggravé, vol avec violence, usage de stupéfiants, mais également et surtout pour des menaces de mort à trois reprises. Après son interpellation en région parisienne et sa garde à vue, le suspect était appelé à comparaître, ce vendredi 29 décembre, pour "menace de mort ou d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l'encontre d'un élu public en récidive". Il lui est aussi reproché de ne pas avoir consenti à remettre ses codes d'identification qui auraient permis aux enquêteurs d'accéder à ses réseaux sociaux.

Fragilité mentale ?

"Ce n'est pas moi derrière ce post Insta. J'y suis pour rien dans cette histoire" a brièvement déclaré le suspect avant de réclamer un délai pour assurer sa défense. Un délai accordé par le tribunal qui a ensuite statué sur son placement en détention provisoire jusqu'à son procès fixé au 5 février 2024.

Selon son avocat commis d'office, Me Ivan Flaud, son client est "incapable de faire ce qui a été écrit". L'homme semble présenter une certaine fragilité mentale. "C'est un individu qui a peut-être des problèmes de personnalité, mais les propos sont gravissimes et il constitue en cela une menace pour notre République", a déclaré le procureur.

Détention provisoire

Le suspect a donc été placé en détention provisoire et une expertise psychiatrique va être réalisée à la demande de la défense d'ici son procès. Une décision saluée par Marie-Hélène Thoraval, la maire de Romans-sur-Isère, visée par ces menaces.

Après réception de cette menace de mort, l'élue de la Drôme avait porté plainte le 29 novembre. Marie-Hélène Thoraval, qui s'était largement exprimée dans les médias à la suite de la mort du jeune Thomas à Crépol, avait alors déclaré : "c'est un cran au-dessus dans la violence, celle portée aux élus et ce que l'on peut vivre quand on dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas."

Après le meurtre de Thomas lors d'une fête au village de Crépol dans la nuit du 18 au 19 novembre, des incidents et rassemblements d'ultra-droite avaient eu lieu dans le quartier "sensible" de La Monnaie à Romans-sur-Isère.

Peine de prison pour l'auteur d'autres menaces

Plusieurs appels téléphoniques avaient également été reçus en mairie de Romans-sur-Isère fin novembre. Un homme, interpellé à Marseille par la police, a été jugé le 6 décembre dans le cadre de cette affaire. Déjà condamné à maintes reprises, le suspect à nier être l'auteur de ces coups de fil lors de sa comparution immédiate.

Relaxé pour les appels téléphoniques malveillants, il a malgré tout été condamné pour outrages. L'homme a écopé de huit mois de prison ferme et placé en détention.

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