Aprés trois mandats à la tête de Montélimar, l'ancien député-maire Franck Reynier repart à la conquête des électeurs. En 2014, il avait été rélu dés le 1er tour avec prés de 52% des voix. Cette fois-ci, sa réelection semble plus ardue.
Montélimar, capitale du nougat, compte 39 097 habitants. C'est la deuxième ville du département de la Drôme et la porte de la Provence. Le taux de pauvreté est de 20%, soit six points au-dessus de la moyenne nationale. Dans cette villes, ce sont cinq listes qui sont en lice pour le premier tour des élections municipales.
Vers une élection sanction ?
Le maire sortant Franck Reynier (Mouvement Radical - Liste "Montélimar ensemble") brigue un quatrième mandat dans cette ville du sud du département. Il est installé à la tête de la ville depuis 2001. Il a également été député de la 2e circonscription de la Drôme, de 2007 à 2017 (réélu en 2012).
Le maire sortant entend défendre son bilan et vante une ville métamorphosée. Pourtant son mandat a été plombé par le projet de L'Envol, un centre-commercial en périphérie nord qui avait provoqué la colère des commerçants du coeur de ville. Le dossier a été enterré mais il pourrait aujourd'hui coûter à Franck Reynier sa réélection.
Le maire sortant aura notamment face à lui le nougatier Julien Cornillet (LR - liste "Montélimar Demain"). Ce dernier se présente pour la première fois mais son nom n'est pas inconnu des Montiliens. Son père Thierry Cornillet a été maire de Montélimar de 1989 à 1999. La priorité du candidat: redynamiser un centre-ville qui fait triste mine et lutter contre l'insécurité. Il dénonce un maire sortant qui a été davantage préoccupé durant les quatre premières années de son mandat par sa réélection à l'Assemblée nationale. "Il ne pensait qu'à être réélu député. En 2017, il avait prévu de partir à la députation et d'abandonner Montélimar," explique Julien Cornillet. Il dénonce des mesures "d'esthétique" six mois avant les élections municipales.
De son côté, Catherine Coutard, candidate de la Gauche unie (liste "Plus belle ma ville Montélimar 2020) , n'en est pas à sa première campagne électorale. Aujourd'hui elle affiche sa préoccupation pour de nombreux quartiers délaissés, selon elle. Pour la conseillère municipale d'opposition, "c'est le mandat de trop. Cette ville a besoin de respirer, les citoyens ont besoin d'être écoutés. Elle (la ville) a besoin d'une équipe présente au quotidien". Elle milite aussi en faveur de la restauration d'"une qualité de vie" dans cette ville moyenne. Il faut selon elle miser sur davantage de services, sur "une agriculture et une nature très proche".
Quant à Alice Thourot (liste J'aime Montélimar), elle mise sur les jeunes pour contrer un sentiment d'abandon. Après avoir ravi à Franck Reynier son siège de député en 2017, la jeune avocate investie par LREM se verrait bien dans le fauteuil de maire. Dans son programme: l'installation d'une université dans un campus connecté, l'élargissement d'un centre-ville, l'installation d'un pôle mobilité et d'une maison de la danse. Objectif: faire entrer Montélimar dans "le top 10 des villes où il fait bon vivre en France".
Pour cette élection, le Rassemblement National n'a pas réussi à présenter de liste. Il fait d'ordinaire des scores importants dans cette ville du sud de la Drôme.
Enfin, Raphaël Rosello est également candidat (DVD -Liste Mobilisation pour Montélimar) aux élections municipales.
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