"Un geste purgatoire qui portait la parole de beaucoup de Français", le gifleur d'Emmanuel Macron voit sa peine confirmée en appel

Ce mercredi 2 novembre, la Cour d’Appel de Grenoble confirme la peine de Damien Tarel. Le Drômois avait giflé Emmanuel Macron, lors d’une visite à Tain-L’Hermitage, le 8 juin 2021. Son avocat Me Juan Branco affirme à France 3 Rhône-Alpes que son client a réussi, lors de cet appel, à "expliquer les dimensions de son geste."

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Au sortir de l’audience, Me Juan Branco l’affirme : "Nous sommes très satisfaits". Ce mercredi 2 novembre, la Cour d’Appel de Grenoble a pourtant confirmé les peines complémentaires de Damien Tarel, prononcées en première instance. Il s'agit de la privation de droit de vote pour 3 ans et de l'interdiction à vie de travailler dans la fonction publique. Ce qui s'ajoute aux 18 mois d’emprisonnement, dont 4 mois fermes, déjà appliqués en première instance. L'audience en appel ne portant que sur les peines complémentaires.

La Cour d'Appel de Grenoble a ainsi suivi les réquisitions de l’avocat général. Lors de cette audience en appel, la démarche de Damien Tarel était tout autre : expliciter les raisons de cette gifle "politique" donnée à Emmanuel Macron, le 8 juin 2021, lors d’une visite à Tain-L’Hermitage (Drôme). Son avocat reprend : "Damien Tarel voulait s’expliquer sur son geste, ce qu'il n’a pas pu faire lors de la première instance. Nous avons présenté les différentes dimensions de son geste – symbolique –, les convictions de mon client, et la reconnaissance sociale de cette gifle. Quelque part, il s’agissait d’un geste purgatoire qui portait la parole de beaucoup de Français."

Il n’est pas anodin que Damien Tarel soit défendu par Juan Branco. L’avocat de Julian Assange ou encore de Jean-Luc Mélenchon, avait publié Crépuscule, essai critiquant sur Emmanuel Macron et son accession à la présidence de la République. Le défenseur fait également partie des figures phares du mouvement des Gilets jaunes.

"On me reproche mon mode d'expression"

Le premier procès avait été eu lieu le 10 juin 2021, deux jours après la gifle. Après avoir effectué trois mois en prison, le Drômois a été libéré en septembre de la même année. Devant la Cour d'Appel de Grenoble, ce mercredi 2 novembre, Damien Tarel ne contestait non pas l’emprisonnement, mais bien les peines complémentaires. Celles qui concernent le vote et la fonction publique. En sortie d’audience, le Drômois a réitéré sa critique : "On me reproche mon mode d'expression, le fait que je critique l'incapacité du peuple à s'exprimer en démocratie. Et là, on m'interdit le droit de vote et de travailler dans la fonction publique." Ces peines complémentaires pourront cependant "être révisées dans six mois", précise l’avocat.

Le seul regret porte peut-être sur la brutalité. Il voulait au départ faire une caresse méprisante, mais a pu être surpris par la brutalité du moment.

Me Juan Branco, avocat

Le Drômois n’a pas émis de remords concernant son acte lors de l’audience. Me Branco nuance : "Le seul regret porte peut-être sur la brutalité. Il voulait au départ faire une caresse méprisante, mais a pu être surpris par la brutalité du moment." Après cette audience, l’avocat l’assure : "M. Tarel a pu montrer qu’il était un homme réfléchi, intelligent, qu’il ne représentait aucunement un danger pour la société. Je ressens beaucoup de fierté d’avoir défendu mon client."

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