Dimanche 15 septembre vers 3h30 du matin, le tabac-presse de Charnay-lès-Mâcon a été victime d’une attaque à la voiture-bélier. France 3 Bourgogne a eu accès à une vidéo du braquage.
Les images du braquage, que France 3 Bourgogne a pu consulter, sont édifiantes. Dimanche 15 septembre vers 3h30, la Maison de la Presse de Charnay-lès-Mâcon est fermée, les rideaux de fer baissés. Soudain, l’alarme se déclenche.
Il semble se raviser... puis revient en marche arrière
Sur la vidéo, on aperçoit une première voiture, une Renault Clio IV gris sombre. Elle s’arrête et fait une marche arrière à hauteur d’une des baies vitrées du tabac. Le conducteur semble se raviser, la voiture repart. Mais elle revient quelques secondes plus tard, toujours en marche arrière, et vient s’encastrer dans une autre baie vitrée du tabac-presse. Au même moment, une seconde voiture, une Clio IV break blanche, s’arrête devant le tabac.
La première voiture, la Clio grise, percute à trois reprises la baie vitrée, jusqu’à se trouver à moitié à l’intérieur du magasin. L'alarme sonne toujours.
/regions/2024/09/17/screen1-66e9403b33ac4414079775.png)
Trois individus, visiblement des hommes, sortent alors des voitures et pénètrent dans la Maison de la Presse. Ils sont cagoulés, vêtus de pantalons et de sweats couleur foncé. Ils ressortent quelques dizaines de secondes plus tard, les mains apparemment vides, et repartent en direction de l’extérieur de Mâcon.
Les voleurs surpris par une "douche" de lacrymogènes
Contactée, la procureure de Mâcon Anne-Lise Furstoss confirme que "les dégâts se limitent aux dégradations causées sur la devanture du bureau de tabac". Les casseurs n'ont rien emporté, gênés par le système de sécurité du commerce : une "douche" de lacrymogènes, conçue pour se déclencher en cas d'intrusion.
Le parquet indique également que les deux Renault Clio utilisées pour ce braquage ont été signalées comme volées. "Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de police de Mâcon", poursuit Anne-Lise Furstoss. Pour l'instant ce mardi 17 septembre, "aucune interpellation n’a encore eu lieu mais les investigations se poursuivent activement pour identifier et interpeller les auteurs de ces faits". On ignore pour l'heure si les véhicules ont été retrouvés.
Selon nos informations, le braquage a eu lieu… quelques minutes seulement après le passage d'un équipage de police, qui effectuait une ronde nocturne. Les casseurs avaient-ils connaissance du trajet de la police ? Avaient-ils prémédité l'horaire ? C'est ce que devra déterminer l'enquête.
