Après la mort du jeune Thomas à Crépol dans la nuit du 18 au 19 novembre, un groupe d'hommes s'était rendu dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère. Vengeance ? Expédition punitive ? Sept hommes ont dû répondre de leurs actes devant la justice à Valence. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 21 février.
Sept hommes de 19 à 33 ans comparaissaient libres devant le tribunal de Valence. Ils viennent de Charentes-Maritime, de région parisienne et d'Ardèche. Ils sont jugés pour port illégal d'arme blanche de catégorie D et groupement formé en vue de violence et dégradations.
Le samedi 25 novembre 2023, des incidents ont éclaté en début de soirée à Romans-sur-Isère, dans le quartier de la Monnaie. Lors d'un défilé nocturne, un groupe d'hommes cagoulés s'était donné rendez-vous "pour en découdre" dans le quartier de la Monnaie, d'où sont issus plusieurs jeunes accusés d'avoir participé aux violences à l'origine de la mort de Thomas à Crépol.
Le parquet a demandé 5 à 10 mois de prison ferme à leur encontre. Le tribunal de Valence a mis sa décision en délibéré au 21 février.
Six hommes déjà condamnés
Six manifestants âgés de 18 à 25 ans ont déjà été condamnés fin novembre à des peines de six à dix mois de prison ferme pour avoir participé à l'expédition punitive nocturne qui avait dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre. Tous ont été remis en liberté début janvier dans l'attente de leur procès en appel.
Aucun n'avait reconnu son appartenance à une mouvance politique. Des perquisitions menées après leur arrestation avaient permis de saisir différentes armes ou encore un exemplaire de "Mein Kampf", le manifeste d'Adolf Hitler.
La mort de Thomas et l'ultra droite
L'ultradroite, mais aussi l'extrême droite et la droite parlementaire, s'étaient emparées de l'émoi suscité par le décès du jeune Thomas pour rebondir sur le thème de l'insécurité et des dangers de l'immigration. Deux groupuscules d'ultradroite, la Division Martel et la Citadelle ont été dissous dans la foulée des rassemblements de Romans-sur-Isère. Une personne liée à la Division Martel "est soupçonnée d'avoir contribué à la coordination sur place" du défilé organisé à Romans-sur-Isère, selon le décret de dissolution.