Assises de la Drôme : 3ème jour du procès de l'homme, accusé de tentative d'homicide sur 4 militaires

Le procès de Raouf El Ayeb devant la cour d'assises de Valence se termine ce mercredi soir. Cet homme de 33 ans est accusé d'avoir foncé en voiture sur quatre militaires en faction près de la mosquée de la ville le 1erjanvier 2016. Les militaires sont venus témoigner hier soir...


Le verdict est attendu ce mercredi soir aux assises de la Drôme pour Raouf El Ayeb. Mardi, au deuxième jour du procès, l'accusé de 33 ans et les victimes ont été entendus.

Les quatre militaires ont été extrêmement choqués par cette attaque.  Trois des quatre soldats renversés le 1er janvier 2016 par l'accusé sont présents au procès. Le dernier des quatre soldats n'a pas eu la force de venir assister aux audiences et d'affronter le regard de Raouf El Ayeb. Les trois autres militaires étaient bouleversés en témoignant mardi soir devant la cour d'assises de la Drôme.


Trois des quatre militaires attaqués à la barre pour raconter leur traumatisme


Les trois jeunes hommes ont eu peur de mourir et vivent depuis l'attaque avec ce traumatisme. Tous sont persuadés d'avoir été la cible d'un attentat. Quatre ans après les faits, ils n'ont pas oublié. L'attaque a bouleversé leur vie et compromis leur carrière dans l'armée. Tous ont ou vont quitter l'armée.
 
Ainsi, Rachid, 37 ans, ne veut plus tenir une arme. Chef de groupe au moment de l'attaque, il a quitté l'armée. Il est aujourd'hui en reconversion professionnelle. Le militaire n'était pas un novice au moment de l'attaque : 11 ans de service à son actif et plusieurs missions sur des théâtres d'opération tels que l'Afghanistan. Comment explique-t-il son traumatisme ? Il n'était pas préparé à une attaque sur le sol français : "à la maison, on n'y est pas préparé!" a affirmé le militaire à la barre.

"Le dossier montre bien l'islamisation de l'accusé sur le territoire français, et ça c'était effectivement un facteur supplémentaire de choc pour les militaires," explique Me Maître Thibault de Montbrial, avocat des quatre militaires. Rachid se souvient notamment du regard " de haine " du conducteur. Face à un accusé "penaud" dans son box, il n'a pas caché son agacement : "C'est pas lui la victime, c'est nous !"

Troubles du sommeil et hypervigilance, les trois militaires ont également raconté à la barre comment l'attaque les affecte encore dans leur quotidien, quatre années après les faits. Comment elle a bouleversé leur vie. Pour Maximilien, qui  a été coincé par la voiture de l'assaillant et été blessé au genou, c'est la fin de sa carrière . Le jeune militaire est aujourd'hui inapte et doit quitter son régiment de chasseur alpin. C'est son "rêve de gosse" qui s'écroule a expliqué en larmes le jeune homme.


 
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