Il y a quatre ans, à Paris, la rédaction du journal Charlie Hebdo était décimée. Ce matin, des hommages ont été rendus aux victimes. Hommage aux journalistes et dessinateurs assassinés mais aussi au policier Ahmed Merabet, abattu par les frères Kouachi. Sa collègue se remémore ce jour tragique.
Le 7 janvier 2015, dans le XIe arrondissement de Paris, la rédaction du journal Charlie Hebdo était attaquée par les frères Kouachi, islamistes radicaux et décimée. Ce lundi matin, à Paris, quatre ans après cette attaque terroriste meurtrière, plusieurs cérémonies ont eu lieu. Lecture des plaques commémoratives, dépôt de gerbes, minute de silence: les cérémonies ont été marquées par une grande sobriété, respectant les demandes des familles des victimes.
Des hommages aux journalistes et dessinateurs assassinés, aux victimes de la prise d'otages de l'Hyper Cacher, mais aussi à Ahmed Merabet, policier abattu par les frères Kouachi. Ce jour là, le policier se trouvait sur place en compagnie d'une collègue : Géraldine Blanc.
Le traumatisme toujours présent
Géraldine Blanc, originaire d'Ardèche, est aujourd'hui en poste à Valence, dans la Drôme. La jeune femme a accepté de revenir sur cette journée tragique et sanglante. C'est la première fois qu'elle s'exprime face à une caméra. Quatre ans après l'attaque de la rédaction de Charlie Hebdo, le traumatisme est encore très présent: l'intervention rue Nicolas Happert, le face à face avec les terroristes, la fuite ... tous ces instants sont comme gravés à jamais dans sa mémoire.
"Je vis la scène comme si c'était hier, dans les moindres détails. Je connais la scène par coeur. Pourtant cela fait quatre ans (...). J'entends encore le sifflement des balles," explique la jeune femme.
Aujourd'hui dans un bureau, la jeune femme n'a pourtant jamais envisagé de quitter la police après ce drame vécu aux premières loges. Géraldine Blanc, qui explique avoir toujours été "une femme de terrain", a cependant définitivement rangé son uniforme. "Suite à Charlie Hebdo, je n'arrive plus à prendre la tenue. J'ai essayé en avril 2015 mais je n'y arrive plus. J'ai l'impression d'être une cible," a-t-elle confié.La répétition des attaques à Paris n'a fait qu'entretenir le traumatisme de la jeune Ardéchoise. Elle est revenue en septembre 2017 sur ses terres pour tenter de se reconstruire.