Un homme de 52 ans a été condamné vendredi 19 mars à Valence à 3 ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis, pour avoir incendié en début d'année des installations de l'opérateur Orange dans la Drôme.

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Un homme de 52 ans a été condamné vendredi 19 mars à Valence à trois ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis, pour avoir incendié en début d'année des installations de l'opérateur Orange dans la Drôme, a-t-on appris auprès du parquet. Jugé en comparution immédiate, le prévenu a été déféré au tribunal après 48 heures de garde à vue pour "dégradations par incendies", a précisé à l'AFP Alex Perrin, le procureur de la République de Valence, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

Il était soupçonné d'avoir incendié le 28 janvier et le 28 février derniers, une antenne-relais et une chambre de fibre optique d'Orange à Pierrelatte, occasionnant des dégâts d'un montant de 440.000 euros. Des faits que l'intéressé a toujours niés et un préjudice qu'il devra rembourser. "Les prélèvements qui avaient été faits sur l'un des deux sinistres avaient permis de découvrir son empreinte ADN sur un morceau de bois, qui a été un élément accélérateur de l'incendie", a expliqué le procureur. "C'est quelqu'un qui n'est pas dans le besoin (...), qui a du patrimoine, ce qui me rassure plutôt dans la perspective de pouvoir en toute partie indemniser les victimes", a-t-il poursuivi. 

L'homme, "opposant farouche" à tout ce qui est "antennes, relais hertziens, émissions d'ondes hertziennes", avait été dénoncé par le "témoignage accablant" d'une connaissance devant laquelle il a revendiqué ses méfaits. Il exécutera sa peine d'un an de prison ferme sous bracelet électronique. Les incendies que la justice lui reproche, visant des installations télécoms, s'inscrivent dans une longue série qui touche ces dernières semaines la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le dernier en date remonte à mercredi quand un feu volontaire a dégradé une antenne-relais utilisée par SFR et Bouygues Telecom en Ardèche, impactant plus de 500 clients. Dans la nuit du 17 au 18 février, ainsi que dans celle du 19 au 20 février, l'entreprise Constructel, qui installe des réseaux de fibre optique, avait été visée sur deux de ses sites isérois. Les sinistres avaient été par la suite revendiqués sur un site internet proche de l'ultra-gauche libertaire, qui a déjà clamé la responsabilité d'actes similaires près de Grenoble.

La veille du premier incendie, deux feux volontaires coup sur coup avaient endommagé des locaux techniques de l'opérateur Orange dans la Drôme, affectant des milliers d'utilisateurs pour l'internet et la téléphonie. En 2020, les autorités avaient recensé une centaine de dégradations volontaires de pylônes de téléphonie sur l'ensemble du territoire. Une partie de ces actions a été revendiquée par l'ultragauche. (AFP)

 

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