Mardi 15 août 2017, un drone a livré un colis illégalement au centre pénitentiaire de Valence, dans la Drôme. Du jamais vu.
Jusqu'alors, pour envoyer illégalement des colis aux détenus du centre pénitentiaire de Valence, on lançait les lettres ou objets par dessus les grillages et les murs d'enceinte.
Mardi 15 août 2017, c'est une méthode bien plus moderne qui a été expérimenté avec succès. Un drone, avec une caméra embarquée et un colis accrochée s'est posé dans la cour du centre pénitentiaire vers 15 heures, au moment où les détenus sont à l'extérieur. L'engin a pu se faufiler à travers les mailles du filet anti-hélicoptère qui couvre la cour de promenade de cette prison ultra-moderne qui a connu deux mutineries en septembre et novembre 2016 dans le quartier réservé aux longues peines.
Le contenu du colis indéterminé
Le détenu a eu le temps de récupérer son colis avant que l'alerte soit donnée. Les détenus ont été fouillés, mais la livraison n'a pas été retrouvée.
"C'est un premier pas vers l'introduction de choses plus dangereuses. Aujourd'hui, c'est sans doute de la drogue. Une prochaine fois, ce pourrait être des armes, des explosifs, un moyen de repérer les lieux grâce à la caméra du drone pour des tentatives d'évasion...", ajoute source syndicale pénitentiaire.
Les policiers ont à présent récupéré le drone. Une enquête a été ouverte pour suivre le vol de l'engin et identifier le destinataire et l'expéditeur du colis.
Le syndicat UFAP Unsa Justice de Valence explique dans un communiqué n'avoir "de cesse de demander le renforcement des moyens de sécurisations de l'établissement".
Cette livraison par drone est une première à Valence mais, en mars, un drone avait été découvert fracassé dans l'enceinte de la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône (Saône-et-Loire). En janvier, ce sont deux téléphones portables qui ont été livrés par un drone à la prison d'Annoeulin (Nord) et en juin 2015, un autre drone, d'une envergure de plus d'un mètre, avait survolé la maison d'arrêt de Bourg-en-Bresse, dans l'Ain.