Mort de Thomas à Crépol : après l'Assemblée, le drame s'invite aussi au Sénat

Après l'Assemblée nationale, le drame de Crépol et la mort de Thomas s'invitent à présent au Sénat. Alors qu'une marche blanche s'est déroulée à Romans-sur-Isère en début d'après-midi, au lendemain de l'interpellation de neuf suspects, le sénateur de la Drôme Bernard Buis interpelle le gouvernement Borne.

"Nous partageons la sidération et la peine des habitants de notre département. Pour nous, en Drôme, c'est tout sauf un fait divers, l'émotion nous tenaille", a déclaré le sénateur de la Drôme Bernard Buis (Rassemblement des Démocrates, Progressistes et Indépendants), ce mercredi après-midi, évoquant la mort du jeune Thomas, victime d'un coup de couteau fatal dans la nuit du 18 au 19 novembre, à Crépol.

"Comment accompagner et rassurer ?"

Revenant sur le drame qui a endeuillé la petite commune drômoise où "la convivialité a été stoppée par l'atrocité", le parlementaire a interpellé Elisabeth Borne lors de la séance des questions au gouvernement. "Comment pouvons-nous accompagner et rassurer nos communes, surtout en territoire rural, pour que les événements indispensables à la vie de nos villages - à l'image du bal de Crépol – puissent perdurer dans la sérénité ?" questionne Bernard Buis.

Drôme : 2 nouvelles brigades de gendarmerie

Réponse de la Première ministre : "mon gouvernement est bien conscient des évolutions de la délinquance, en particulier dans nos territoires ruraux. C'est la raison pour laquelle, conformément aux engagements du président de la République (...), nous créons 239 nouvelles brigades de gendarmerie, dont deux dans votre département de la Drôme. 239 nouvelles brigades, ce sont plus de 2 000 gendarmes supplémentaires dans nos territoires ruraux".

"Retenue et décence"

Concernant les violences "graves et inacceptables" de Crépol, Elisabeth Borne a préalablement rappelé que "d'ores et déjà neuf personnes ont été interpellées". Et elle ajoute "l'enquête permettra de déterminer les responsabilités de chacun". "Toute la vérité sera faite sur ce crime, les auteurs devront répondre de leurs actes", assure-t-elle. La Première ministre a une nouvelle fois appelé à "la retenue et à la décence" après la mort du jeune Thomas. "Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c'est manquer de dignité et de respect pour les victimes", a déclaré la locataire de Matignon.

Plusieurs milliers de personnes ont défilé en silence ce mercredi 22 novembre à Romans-sur-Isère derrière de grandes banderoles "Thomas, on t'aime", "Justice pour Thomas". Les organisateurs de la marche blanche avaient appelé sur Facebook à un rassemblement "apolitique par respect pour la famille" alors que l'extrême droite et une partie de la droite se sont emparées du drame en associant insécurité et immigration.