Une suppression d'un millier d'emplois avait été annoncée en septembre 2020 au sein du groupe aéronautique Thales AVS. La direction a précisé l'impact de ce plan dans ses différents établissements. Selon le syndicat CGT, 36 emplois seront supprimés à Valence, dans la Drôme.
Le site de Thales AVS de Valence, dans la Drôme, est l'un des moins touchés par les suppressions d'emplois. Lors du Comité social et économique central du 21 octobre 2020, la direction du groupe aéronautique a indiqué que 36 emplois y seraient menacés, selon la CGT.
Mais ce qui inquiète le syndicat, c'est que "des projets sont mis en place avec une filiale indienne de Thales qui, selon les objectifs du groupe doit se développer avec une entreprise indépendante".
Des salariés de Valence doivent former des ingénieurs indiens avec l’objectif d’un plein emploi en Inde quand, dans le même temps, des salariés sont au chômage partiel et que des suppressions d’emplois se préparent !
Plan de suppression d'emplois "non-justifié économiquement"
Thales AVS justifie les suppressions, afin de faire face à la crise de l'aéronautique et de restaurer sa compétitivité en 2021. Mise en place depuis janvier, l'activité partielle ne semble plus suffir désormais, note la CGT. Le syndicat précise que "Thales va pourtant bénficier du plan de relance de l’industrie aéronautique de l’État", ce qui devrait permettre "d’absorber l’effet de la crise".
Relevant une réduction d’effectif dans chaque établissement de plus de 20% sur l'ensemble des sites, à l'exception de Valence et de Moirans, la CGT estime que la direction "a pour seul objectif la course aux profits immédiats, au bénéfice des actionnaires". Le syndicat l'atteste fermement : pas question d'accepter "ce plan non-justifié économiquement", qui génèrera perte de compétences et de savoir-faire, et compromettra gravement toute capacité de rebondir, et l'avenir de l'industrie aéronautique.