Une centaine de réfugiés afghans ont manifesté leur inquiétude dans les rues de Valence, dans la Drôme

Environ 100 réfugiés afghans, inquiets pour leur proches, ont défilé dans les rues de Valence ce dimanche 22 août, pour dénoncer la main mise des Talibans sur leur pays.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les revendications des manifestants sont criées en français, en anglais, et en Arabe. Sur les panneaux de la centaine de participants mobilisés, on peut lire des slogans sans équivoque "On ne veut pas des talibans", "pas de terroristes", "pour la République"...

Ce sont, pour la plupart des réfugiés qui ont des proches ou de la famille sur place. Ils sont notamment soutenus par quelques valentinois et des représentants d'associations. Toute cette communauté espère beaucoup des multiples demandes d'évacuation en urgence, déposées pour venir en aide à des femmes et des enfants de ces réfugiés à Valence.

Les manifestants brandissant leurs pancartes et leurs slogans anti-talibans en français, en anglais et en arabe, dans les rues de Valence © PHOTOPQR/LE DAUPHINE/MAXPPP

Au milieu de cette manifestation, comme un symbole de contestation, le drapeau national afghan, noir rouge et vert, est brandi par les personnes mobilisées.

Des réfugiés sont arrivés ce matin en Belgique

Ce lundi 23 août au matin, un avion de ligne transportant 193 personnes exfiltrées de Kaboul a atterri près de Bruxelles, la premièrearrivée sur le sol belge d'un contingent de personnes évacuées d'Afghanistan après la prise de pouvoir des talibans.

Transportant des ressortissants belges mais surtout des Afghans ayant travaillé pour des organisations internationales ainsi que leurs familles, l'appareil de la compagnie Air Belgium a atterri à la base militaire de Melsbroek peu après 8H30, ont constaté sur place des journalistes de l'AFP.

Rappel : Les événements en Afghanistan depuis la chute de Kaboul

Les talibans à Kaboul 

Le 15 août, les talibans entrent dans Kaboul et investissent le palais présidentiel, au terme d'une offensive éclair entamée en mai à la faveur du début du retrait des forces américaines et de l'Otan. En dix jours, ils se sont emparés de toutes les grandes villes sans rencontrer de grande résistance. L'ancien vice-président annonce que le président Ashraf Ghani a quitté le pays. "Les talibans ont gagné", admet ce dernier sur Facebook, expliquant avoir fui pour éviter un "bain de sang".

Chaos à l'aéroport

Le lendemain, l'évacuation de diplomates, d'autres étrangers et d'Afghans s'organise dans l'urgence. Une marée humaine se précipite à l'aéroport de Kaboul, générant des scènes d'anarchie. Des avions militaires du monde entier entament une noria pour évacuer des milliers
de personnes.

Biden défend le retrait américain 

La Chine est le premier pays à dire vouloir entretenir des "relations amicales" avec les talibans. Le Conseil de sécurité met en garde les talibans contre toute volonté de faire du pays une base pour de futures attaques terroristes. Le président américain Joe Biden, cible de vives critiques, longtemps silencieux, défend "fermement" sa décision de retirer les troupes américaines. La mission de Washington n'a jamais été d'y bâtir une nation démocratique mais "d'empêcher une attaque terroriste sur le sol américain".

Le 17, le président allemand Frank-Walter Steinmeier estime que "les images de désespoir à l'aéroport de Kaboul sont une honte pour l'Occident".

Moscou juge "positifs" les signaux talibans

La Russie, appelant à un dialogue inter-afghan, juge que les talibans envoient des signaux positifs en matière de libertés et de partage du pouvoir. Les talibans assurent qu'ils ne chercheront pas à "se venger" de leurs adversaires, qui sont "pardonnés". "Nous nous engageons à laisser les femmes travailler dans le respect des principes de l'islam", dit un porte-parole.

L'UE "devra parler" aux talibans car ces derniers "ont gagné la guerre", déclare le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Inquiets" pour les femmes 

Le 18, le Premier ministre britannique Boris Johnson avertit que les talibans "seront jugés sur les actes, pas sur les paroles". Bruxelles et Washington se disent "profondément inquiets" de la situation des femmes, selon une déclaration co-signée par 18 autres pays.

Ashraf Ghani, "plus une personne qui compte" 

Des responsables talibans rencontrent l'ex-président Hamid Karzai et l'ex-vice président Abdullah Abdullah à Kaboul. Ashraf Ghani déclare depuis les Emirats arabes unis soutenir ces négociations. Mais "il n'est plus une personne qui compte en Afghanistan", affirme la diplomatie américaine.


"Visites ciblées" 

Les talibans ont intensifié leur recherche des personnes ayant travaillé avec les forces américaines et de l'Otan, affirme un document confidentiel des Nations unies, évoquant des "visites ciblées porte-à-porte" chez les individus qu'ils veulent arrêter et chez les membres de leur famille.

Une des évacuations "les plus difficiles de l'histoire"

Le 20, le président russe Vladimir Poutine appelle à empêcher "l'effondrement" de l'Afghanistan et à ne pas permettre aux "terroristes" de quitter ce pays, y compris en se faisant passer pour des réfugiés. Il critique la politique occidentale "irresponsable" visant à "imposer des valeurs étrangères" aux Afghans.

Joe Biden affirme qu'il ne peut pas garantir "l'issue finale" de l'opération d'évacuation à Kaboul, "l'une des plus difficiles de l'histoire".
Côté européen, Josep Borrell juge "impossible" d'évacuer tous les collaborateurs afghans pour le 31 août.

Sept morts près de l'aéroport

Le 22, Londres annonce la mort de sept Afghans dans la cohue à l'aéroport de Kaboul. La veille, Sky News avait montré les images d'au moins trois corps. Un haut responsable taliban accuse les Etats-Unis d'être responsables du chaos à l'aéroport.

Une réunion virtuelle du G7 sur la situation en Afghanistan se tiendra le 24 août, annonce Boris Johnson.

L'Organisation de la coopération islamique (OCI), disant craindre que l'Afghanistan ne devienne un "refuge terroriste", appelle à un dialogue inclusif.

Zone rebelle

Les talibans annoncent avoir envoyé des "centaines" de leurs combattants vers la vallée du Panchir, au nord-est de Kaboul, où une poche de résistance s'est formée, emmenée notamment par Ahmad Massoud, fils du commandant Ahmed Shah Massoud assassiné en 2001 par le groupe jihadiste Al-Qaïda.

Biden "espère" ne pas prolonger la présence américaine

"Nous espérons que nous ne devrons pas prolonger" la présence américaine en Afghanistan au delà de la date butoir du 31 août, a déclaré dimanche Joe Biden, tout en laissant la porte ouverte à une extension. "Il y aura des discussions, je pense". Et si des pays alliés lui demandent cette prolongation ? "Nous verrons ce que nous pouvons faire", a répondu le président des Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait jugé samedi "impossible" d'évacuer tous les collaborateurs afghans des pouvoirs occidentaux avant le 31 août. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont également appelé Joe Biden à repousser cette date butoir du retrait américain. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information