Le tribunal administratif de Paris a suspendu l'expulsion de l'influenceur algérien Boualem Naman, dit « Doualemn », estimant que les faits reprochés justifiaient le retrait de son titre de séjour, mais ne constituaient pas une urgence absolue pour une expulsion immédiate.
Le tribunal administratif de Paris a suspendu, ce mercredi 29 janvier, l'expulsion de Boualem Naman, plus connu sous le pseudonyme de « Doualemn », un influenceur algérien controversé. Alors que le ministère de l'Intérieur avait ordonné son expulsion en raison de propos jugés incitant à la violence, la justice a estimé qu'une telle procédure ne pouvait être mise en œuvre en urgence absolue.
Dans un communiqué de presse rendu public ce mercredi soir, le juge des référés a estimé que le retrait du titre de séjour de l’intéressé était justifié par les faits qui lui sont reprochés, à savoir des appels à la violence contre un opposant algérien. Ces faits, selon le tribunal, pourraient représenter « une menace grave à l’ordre public ». Toutefois, le juge a noté que la procédure d'expulsion, dans ce contexte, ne justifiait pas l'« urgence absolue » qui prive l’individu de certaines garanties essentielles, comme l'audition par une commission de magistrats.
L'influenceur, un homme de 59 ans qui réside en France depuis 15 ans, avait fait l’objet d’une expulsion vers l’Algérie début janvier après la publication de vidéos sur TikTok où il incitait à des actes de violence contre un opposant politique algérien. Doualemn, qui totalise plus de 138 000 abonnés sur TikTok, avait été interpellé le 5 janvier dans l'Hérault après des signalements du maire de Montpellier et du préfet pour une vidéo publiée sur compte. Il y "appelait à donner une sévère correction, à frapper un homme semblant résider en Algérie", avait alors indiqué le parquet.
A peine expulsé, l'influenceur avait immédiatement été renvoyé en France.