Valence : 34 militants de Greenpeace condamnés à 300 euros d'amende pour intrusion sur le site du Tricastin

Le tribunal de Valence n'a pas retenu de peine de prison à l'encontre de 34 militants qui avaient fait intrusion sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin dans la Drôme. Les prévenus devront s'acquitter de 300 euros d'amende chacun.

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Pas de peine de prison pour 34 militants de Greenpeace mais 300 euros d'amende chacun pour avoir pénétré illégalement sur le site du Tricastin le 21 février 2020, avant d'entamer son démantèlement symbolique. L'action visait également à montrer la vulnérabilité de la centrale. Ils avaient dû répondre de leurs actes devant le tribunal correctionnel de Valence le mardi 29 juin 2021. "Ça fait 27 ans que je défend des militants de Greenpeace, c'est la peine la plus faible jamais prononcée pour une intrusion dans une centrale nucléaire" a commenté Alexandre Faro, l'avocat de Greenpeace France. 

Seule une des participantes à cette action était présente au tribunal de Valence pour entendre le délibéré, accompagnée de l'avocat de Greenpeace. "J'aurais adoré que le tribunal prononce la relaxe, symboliquement ça aurait été fort. Mais cette amende reste complètement entendable et soft par rapport à d'autres condamnations pour intrusion. J'aime à le voir comme un tribunal qui nous a entendu et comme une forme de reconnaissance de l'utilité de l'action," a-t-elle commenté à la sortie de la salle d'audience.

L'organisation a été condamnée au pénal, solidairement avec les 34 auteurs des faits à verser à EDF 12 369 euros au titre du préjudice matériel, 58 100 euros au titre de la perte d'exploitation et 50 000 euros au titre du préjudice moral. EDF avait demandé 500 000 euros. 

Outils géants en main et vêtus de salopettes bleues et de casques jaunes, ils avaient rebaptisé l'usine : "Tricasto". Une vidéo commentée sur un ton à la fois grave et humoristique est toujours visible sur le site de Greenpeace qui justifie son action par la "dangerosité du site". "La fermeture de Tricastin est urgente pour l'avenir des employés et du territoire"  justifiait une des militantes sur place à l'époque. 

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