Deux jours après les inondations meurtrières qui ont dévasté le Sud-Est de l'Espagne, et en particulier la troisième plus grande ville du pays: Valence, la ville drômoise du même nom a tenu à exprimer son soutien, en attendant de pouvoir aider concrètement.
Depuis hier soir, à la tombée de la nuit, les principaux monuments du chef-lieu de la Drôme, c’est-à-dire la fontaine monumentale et l'hôtel de ville, sont illuminés en rouge et jaune, les couleurs de l'Espagne. "C'est une manière très symbolique d'exprimer rapidement notre solidarité avec notre homonyme Espagnole" précise Nicolas Daragon, le maire (LR) de la Valence française. Mais cette solidarité n'entend pas s'arrêter à des mesures symboliques.
Soutien à València (Espagne) 🙏
— Valence (@VilledeValence) October 31, 2024
La Ville de Valence adresse tout son soutien à sa ville sœur, València en Espagne, frappée par de terribles inondations.
Nos pensées vont aux victimes, aux familles touchées, ainsi qu’aux équipes de secours mobilisées. 🙏
Cette tragédie nous… pic.twitter.com/Ujxz6374iI
Un jumelage Valence - Valencia en préparation
Cette démonstration de soutien, elle était attendue par les Valentinois, en tout cas selon leur maire. "Il faut savoir que nous n'avons pas en commun que ce nom", reprend Nicolas Daragon. "Notre ville abrite beaucoup de ressortissants espagnols, certains ont encore de la famille là-bas. On pratique aussi des échanges scolaires très réguliers, on a donc des Français qui ont par exemple leurs enfants qui font leurs études à Valencia. Tous ces gens sont extrêmement touchés par la situation". C'est en partie pour eux que Valence s'est illuminée en rouge et jaune, pour leur permettre d'entrer dans une action solidaire, même symbolique, pour commencer.
C'était aussi naturel d'exprimer un soutien sur le plan administratif, quand on connaît les intentions de rapprochement entre les deux villes. "Nous avions formalisé une proposition de jumelage il y a quelques semaines auprès du consulat général d'Espagne à Lyon, donc on était en phase d'établir des liens plus étroits et plus officiels" explique le maire.
Un soutien symbolique, avant une aide concrète ?
Avoir de bonnes intentions c'est bien, mais mettre en place des actions concrètes qui en découlent c'est mieux, et cela l'édile français l'a bien compris. "On se tient prêt à répondre au moindre besoin exprimé par la communauté de Valencia" souligne Nicolas Daragon. "On échange notamment avec les associations hispaniques de Valence, avec lesquelles on travaillait déjà en vue du jumelage, pour définir quel type d'opération on pourrait mener pour les aider au mieux, par exemple en préparant une collecte locale à destination des sinistrés.".
Mais sur place, l'aide humanitaire internationale semble difficile à organiser, c'est en tout cas ce que nous explique Nicolas Daragon, qui en plus d'être maire de Valence, occupe la fonction ministérielle de délégué à la Sécurité du quotidien. "Malheureusement pour l'heure, Valencia n'a pas exprimé de besoin ni à l'Etat français, ni aux collectivités. Mais on se tient prêt, et dès l'instant où elle sera demandée, une aide bien concrète sera apportée".