VIDÉO. 80 ans de la Libération : "Cela corrige un petit oubli", Emmanuel Macron attendu à Vassieux pour commémorer "la tragédie du Vercors"

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Emmanuel Macron débutera les commémorations du 80e anniversaire du Débarquement par une visite à Vassieux, dans le Vercors, le 16 avril prochain. Cette commune, classée compagnon de la Libération, reçoit pour la première fois un président de la République. Une visite très attendue par les habitants. ©FTV

Emmanuel Macron débutera les commémorations du 80e anniversaire du Débarquement par une visite à Vassieux-en-Vercors, le 16 avril prochain. Cette commune, classée compagnon de la Libération, reçoit pour la première fois un président de la République. Une visite très attendue par les habitants.

21 juillet 1944, plus d’une centaine de soldats allemands prennent d’assaut le village de Vassieux-en-Vercors. L'armée nazie pense que l’état-major de la Résistance se trouve sur place. S'en suit un drame rentré dans l'histoire de la commune : "Cette attaque est particulière car l'armée allemande ne va pas faire de différence entre les combattants, les civils et les habitants. En quelques jours, ce sont 73 habitants de Vassieux, soit à peu près un quart de la population d'avant-guerre, qui vont être massacrés. La plus jeune victime a 18 mois. La plus âgée a 91 ans", raconte Thomas Ottenheimer, maire de Vassieux-en-Vercors.

Quatre-vingts ans plus tard, à l'occasion des commémorations des débarquements et de la Libération, le président Emmanuel Macron se rendra sur place le 16 avril prochain. Une date symbolique : "Le 16 avril 1944 marque l'arrivée des milices à Vassieux-en-Vercors", explique Julien Guillon, historien et spécialiste de la Résistance dans la Drôme et l'Isère.

Le village, niché en plein cœur du massif, est alors dans le viseur du régime de Vichy. Avec près de 4 000 maquisards à travers le Vercors, Vassieux est considéré comme un point stratégique de la Résistance, à la croisée des départements du Rhône, de la Drôme et de l'Isère.

Ce qui compte, c'est la reconnaissance, à travers la venue du président de la République et de la nation toute entière, pour la tragédie du Vercors.

Thomas Ottenheimer, maire de Vassieux-en-Vercors

Pour les habitants de Vassieux, la visite du président est le symbole d'une reconnaissance : "Cela marque l'histoire de France, sa mémoire. C'est important pour les familles, les anciens combattants et leurs descendants d'avoir cette marque-là", raconte Julien Guillon.

"Ce qui compte, c'est la reconnaissance, à travers la venue du président de la République et de la nation toute entière, pour la tragédie du Vercors. Savoir que le président commence cette année mémorielle par le Vercors donne encore plus d'importance à Vassieux", ajoute le maire.

"Un petit oubli"

Chaque année, la commune de Vassieux organise une journée de commémoration, le 16 avril, notamment à destination des nouvelles générations : "Quand on voit comment le monde évolue ces dernières années, je crois que l'on a le devoir de davantage commémorer. La commémoration est un devoir de mémoire pour les générations futures afin d'éviter que tout cela ne se renouvelle", réagit le maire Thomas Ottenheimer.

Vassieux est la seule commune labellisée compagnon de la Libération sur les cinq - avec Paris, Nantes, Grenoble et l'Île-de-Sein - à ne pas avoir encore eu de visite officielle. Le président Emmanuel Macron est très attendu, 80 ans après : "Quelque part, cela corrige un petit oubli", se réjouit l'édile.

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