A l'époque, il n'était pas encore en Isère mais Romain F. avait été inquiété après une première plainte de parents. C'était en 2001 et l'Education nationale avait été informée.
Cette plainte avait été déposée en octobre 2001 par les parents d'une fillette de 4 ans qui accusait le directeur, alors simple instituteur, de lui avoir touché les fesses ce que l'intéressé contestait. Une enquête avait été menée et Romain F. placé en garde à vue. Ses collègues, son directeur d'école de l'époque avaient également été interrogés. La plainte avait ensuite été classée sans suite faute de charges suffisantes.
"Il apparaît" toutefois "très clairement" que l'Education nationale "a bien été informée de l'existence de cette procédure", explique une source judiciaire qui confirme ainsi une info donnée par le Dauphiné Libéré. "Les faits n'apparaissant pas en l'état prescrits", une réouverture de cette plainte, qui a été envoyée au parquet de Grenoble en charge de l'affaire de Villefontaine, "est à l'étude".
Par ailleurs, en juin 2008, Romain F. avait été condamné par le tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu à six mois de prison avec sursis avec une obligation de soins pendant deux ans pour avoir téléchargé des images pédopornographiques. Mais cette condamnation n'avait pas été assortie d'une interdiction d'entrer en contact avec des enfants, ni signalée à son administration, alors même qu'elle figurait à son casier judiciaire.
Une enquête administrative est actuellement menée conjointement par les inspections des ministères de l'Education et de la Justice. Aujourd'hui, ce père de famille de 45 ans a été mis en examen et écroué à la suite des dénonciations de Villefontaine.
La Justice soupçonne l'ancien directeur d'école d'avoir imposé "par surprise" des fellations à plusieurs de ses élèves. Il a été mis en examen le 25 mars pour des faits concernant 11 élèves, selon Me Patrice Reviron, avocat de parents d'élèves de Villefontaine. Mais d'autres enfants doivent encore être auditionnés après de nouveaux signalements, selon le parquet de Grenoble qui ne souhaite pas communiquer de chiffre définitif.