On a beaucoup parlé de cette demi-journée de consultation des enseignants voulue par Najat Vallaud-Belkacem, en raison des difficultés engendrées pour les parents qui n'ont pas pu mettre leurs enfants à l'école. Mais que s'est-il dit dans les ateliers? Exemple dans un collège de l'Isère.
Mercredi 15 octobre au matin. Il n'y a personne dans la cour du collège Belledonne de Villard-Bonnot. Les élèves sont restés chez eux et les profs planchent déjà à l'intérieur. Ils sont là pour évoquer "le socle commun". Un "gros" mot comme l'Education nationale en raffole. En résumé, c'est tout ce qu'un élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. Mais, au final, le débat a, une nouvelle fois, porté sur les notes. "Il faut évaluer de manière plus positive, moins compter les fautes et plus pointer les progrès", explique Vincent Fréal, Inspecteur de l'Education nationale. Dans ce collège de Villard-Bonnot, quatre classes testent déjà les couleurs plutôt que les notes. Un moyen aussi utilisé... en maternelle.
Reportage Florine Ebbhah et Vincent Habran
Une allergie aux notes justifiée
Une enquête Pisa de l'OCDE montre que "les jeunes Français sont ceux qui redoutent le plus l'erreur et s'abstiennent le plus de répondre, par peur de faire une faute". Mais en France, les notes sont une institution. La notation sur 20 est une spécificité nationale, qui permet le classement des élèves et vise à encourager la compétition. Par ailleurs, avec les notes, les familles maîtrisent les codes de la réussite scolaire de leurs enfants.Revers de la médaille, les psychologues constatent que les mauvaises notes sont un facteur de stress et de démotivation pour l'élève. Ce système de notation souligne en effet davantage les lacunes et les erreurs qu'il ne montre les progrès. A contrario, en Finlande, les élèves ne reçoivent pas de notes avant la 4e.