Elections européennes : Laurent Wauquiez sous le feu des critiques

Laurent Wauquiez est sous le feu des critiques après ce score historiquement bas de LR aux élections européennes. Son choix de désigner François-Xavier Bellamy, enseignant en philosophie aux positions conservatrices, avait été critiqué en interne.

Les Républicains (LR) réunissent ce lundi 27 mai "à 18H00" leur bureau politique, au lendemain de la déroute historique (8,44%) aux élections européennes, a appris l'AFP dans l'entourage du président du parti, Laurent Wauquiez, également président de la région Auvergne Rhône-Alpes. 

A cinq points derrière les écologistes, sous la barre des 10% aux européennes, la liste de François-Xavier Bellamy a réalisé le pire résultat national de l'histoire des Républicains (LR), une gifle pour Laurent Wauquiez dont la stratégie est vivement contestée. La Droite classique réalise son plus mauvais score depuis le début de la Ve République.
La liste conduite par Francois-Xavier Bellamy arrive en quatrième position au niveau national avec 8,5% des voix. Elle se place aussi en quatrième position au niveau régional avec un score un peu meilleur: en Auvergne Rhône-Alpes, la liste LR est créditée de 10,4% des suffrages.
 

Valérie Pécresse souhaite "une refondation"


La présidente de l'Ile-de-France Valérie Pécresse a déclaré ce lundi matin qu'"à la place" et "dans la situation" de Laurent Wauquiez, elle démissionnerait de la présidence des Républicains.

"C'est une question personnelle. Si j'étais à sa place et vu la situation, sans doute je le ferais", a répondu Valérie Pécresse sur RTL. Mais "le sujet n'est pas personnel. Le sujet, c'est celui de la ligne politique de la droite, et aussi celui de sa stratégie politique", a ajouté Valérie Pécresse.
 

Valérie Pécresse a dit souhaiter "une refondation" et en appelle à la "responsabilité" des leaders de la droite.

"Tous ceux qui sont dedans, les François Baroin, les Gérard Larcher, les Bruno Retailleau, les Eric Woerth, les Jean-François Copé; mais tous ceux qui sont aussi dehors, Xavier Bertrand; tous ceux qui se sont un peu mis en retrait, nos maires qui sont puissamment ancrés dans leur territoire. Tous ceux-là doivent venir se réunir, avec une discussion aussi avec le centre-droit", a-t-elle dit.

"A partir du moment où nous n'incarnons pas une alternance crédible, un certain nombre de nos électeurs qui veulent voter contre Macron votent pour le Rassemblement national, ceux qui veulent faire barrage au populisme ont voté Emmanuel Macron", a analysé Valérie Pécresse.

La présidente d'Ile-de-France a rendu hommage au "courage" et "talent" de François-Xavier Bellamy. Mais "notre ligne politique était trop rétrécie", a-t-elle jugé en écho au profil conservateur de la tête de liste désignée par Laurent Wauquiez.

"J'appelle à une refondation, j'appelle aussi à ce que la ligne politique évolue, s'enrichisse de nos différences, de notre diversité". "Il ne faut pas avoir une stratégie de rétrécissement mais une stratégie d'élargissement".

De son côté, le patron des Républicains du Rhône, Alexandre Vincendet appelle à l'union et à ne pas se déchirer : "la première des choses c'est de rassembler notre famille et tenir les rangs."
 
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