Depuis plusieurs mois, c'est la crise pour les élevages de porcs. En à peine dix ans, l'Auvergne a perdu près de la moitié de ses producteurs. Mais certains éleveurs pourraient avoir trouvé la solution en se différenciant et en mettant en avant la qualité de leur production.
En Auvergne, sur 250 éleveurs de porcs, ils sont une trentaine à travailler sous le label "Porc fermier d'Auvergne". Eric et Valérie Nesson, éleveurs à Souvigny (Allier), font partie de ces producteurs labellisés. Ils produisent chaque année 1000 porcs. Pour obtenir le label, deux critères essentiels : les cochons doivent être élevés en plein air, et leur alimentation doit être riche en céréales. Chez les Nesson, l'aliment des cochons est composé à "80% de céréales, avec un complément de tourteaux de soja et de tourteaux de colza".
Au bout de trois mois passés à l'extérieur, les cochons partiront à l’abattage. Grâce au label, les Nesson les vendent en moyenne 2,10 € le kilo. La viande sera ensuite commercialisée essentiellement dans les boucheries de la région : « Ca rassure. C’est pas des porcs qui ont traîné des jours et des jours dans les camions. » selon Alain Petitalot, charcutier à Souvigny.
La viande de porc labellisée aurait de nombreuses qualités : le gras serait bien blanc, bien ferme, la viande plus goûteuse. Une viande qui est aussi plus chère pour le consommateur. Même si la demande reste marginale, les éleveurs de porcs labellisés sont quasiment assurés d'écouler leurs productions.
