Émeutes de Moirans: un an plus tard, la situation reste tendue

Lundi a débuté au tribunal correctionnel de Grenoble le procès des émeutiers présumés de Moirans. Il devrait durer encore une semaine. Mais un an après ces incidents qui avaient provoqué une vive polémique politique, le climat est encore pesant.

Douze personnes répondent, depuis lundi, des émeutes de Moirans devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Du côté des victimes, le souvenir de ces incidents est encore bien palpable. La mairie de Moirans s’est constituée partie civile, "pour que justice soit rendue surtout pour les particuliers qui ont perdu leur véhicule", souligne Gérard Simonet, le maire de la ville.

Ils sont une vingtaine dans ce cas dont cinq seulement se sont constituées partie civile. Parmi elles, une seule est présente à l’audience. Les autres sont représentées par leurs avocats. D’après nos informations, elles auraient été intimidées à de nombreuses reprises et craignent désormais de s’exprimer.

Des étudiants menacés

En marge de ce procès, des étudiants de l’école de journalisme de Grenoble se sont rendus ce mardi 20 septembre sur les lieux des évènements d’octobre 2015, avant d’en être chassés avec virulence. L’une de ces jeunes journalistes raconte qu’ils ont été visés par une arme à feu, par des jets de pierre et insulter, pour qu’ils s’en aillent.

En octobre dernier, Moirans s’embrasait. La D1085 entre Valence et Grenoble était d’abord coupée par une barricade de tôle et de flamme, à proximité d’un camp de gens du voyage. Ils protestaient contre le refus de permission d’une personne incarcérée et qui voulait assister aux obsèques de son fils qui avait trouvé la mort quelques jours plus tôt à bord d’une voiture volée au cours d’un cambriolage.

La situation avait alors vite dégénérée. Une trentaine de voitures volées, des poubelles et des palettes étaient alors incendiées par les émeutiers qui avaient aussi bloqué une douzaine d’heures la ligne SNCF Lyon-Grenoble et saccagé les locaux de la gare de Moirans et plusieurs commerces de la ville.

Le procès de ces événements doit encore durer une semaine.

Le reportage de Céline Auberget, Damien Borrelly et Mélanie Ducret

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