Françoise Lasserre a fêté les trente ans de son ensemble Akadêmia en offrant un sublime Magnificat aux spectateurs de la Chaise-Dieu.
Ce vendredi, une douzaine d'heures après la fin du concert dans l'abbatiale, Françoise Lasserre répondait aux questions de Jean-Paul Vincent, journaliste qui a suivi pendant 20 ans le festival pour France 3 Auvergne. Au cours de ce débat ( où était également invité le chef Jean-Claude Malgoire et l'ancien directeur du festival Jean-Michel Mathé) Jean-Paul Vincent demande à la directrice d'Akadêmia si elle se souvient d'un moment où elle s'est senti en parfaite adéquation avec le lieu, l'œuvre, les musiciens et le public. Françoise Lasserre n'hésite pas une seconde et répond: "hier soir en jouant le Trauerode de Bach." Cette œuvre que le compositeur a écrit à l'occasion des funérailles de la Reine de Saxe Christiane Eberhardine, Françoise Lasserre l'a choisit tout particulièrement pour le cinquantenaire du festival.
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L'oeuvre surprend non seulement par la beauté de la musique mais également par le vibrant et sombre poème de Gottsched. Une œuvre d'une intense mélancolie qui contraste avec l'éclat du Magnificat.
Françoise Lasserre et son ensemble savent très bien souligner chacune des émotions qui traverse les œuvres qu'ils jouent et dès l'ouverture du Magnificat, la joie qu'exprimait le chœur s'est transmise à tout le public.
Françoise Lasserre et le festival de la Chaise-Dieu
Non seulement l'histoire de l'ensemble Akadêmia est liée à celle du festival mais, nous confie Françoise Lasserre, "ma propre histoire est liée à celle du festival." Dans le catalogue cette année, une large place est accordée à la directrice de l'ensemble Akadêmia qui raconte comment, grâce au festival, son ensemble s'est transformé, d'amateur en professionnel et de professionnel en "pro" du baroque.
Jeudi soir, la chef n'a pas caché sa joie d'être là et le Magnificat de Bach était un cadeau à la hauteur des deux anniversaires qu'on fêtait à la Chaise-Dieu.
