Ensemble Amarcord : l'art de passer des Ténèbres à la Lumière en toute béatitude

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Samedi, l'ensemble allemand Amarcord a fait vibrer les murs de l'église de Chamalières-sur-Loire grâce à ses 5 voix douces et profondes. En voyageant de chants grégoriens à des pièces très contemporaines, comme un morceau de Carl Orff, ils ont su transporter le public des Ténèbres à la Lumière.

Il leur fallait du silence, en cette petite et magnifique église de Chamalières-sur-Loire. Un silence reccueilli et profond qui allait leur permettre de, doucement, prendre possession des lieux par leur voix. Ils l'ont attendu quelques minutes, le public ayant parfois du mal à finir de s'installer, mais il a fini par arriver... et leurs voix se sont accordées. 

En un instant, la petite église a pris vie. L'air a vibré et les voûtes ancestrales ont raisonné de ces chants mélodieux qui invitaient autrefois les fidèles et les moines à  complies, qui invitent aujourd'hui le public à la béatitude.


Le programme, lui, est un savant mélange

de morceaux anciens et d'autres beaucoup plus modernes. Robert Pohlers est ténor, et le plus jeune chanteur de l'ensemble Amarcord. Ce projet est né d'une envie commune des 5 membres du groupe. "Pour ce programme, nous nous sommes demandés quelles pièces pourraient aller pour passer des ténèbres à la lumière, ou inversement, de la lumière aux ténèbres. Nous avions donc à choisir parmi différentes pièces, différentes musiques et différents styles, des morceaux anciens, mais aussi des nouveaux. Nous pensons que c' est un programme idéal à interpréter dans une église comme celle-ci."


"Nous pourrions faire un programme uniquement à base de musique contemporaine, mais nous aimons le contraste, la musique contemporaine au milieu de la musique ancienne, et c'est d'ailleurs ça notre spécialité, parce que vos oreilles n'ont pas l'habitude d'entendre ça, vous n'êtes pas habitués à ce mélange."

L'ensemble Amarcord est né en 1992, créé

par 6 anciens choristes du chœur de jeunes-garçons de l'église Saint-Thomas de Leipzig. "Ils voulaient juste chanter d'autres répertoires que ceux que le chœur de Saint-Thomas chante aujourd'hui", explique Robert, lui aussi issu de ce prestigieux choeur. "Ils ont donc commencé à chanter à 6 et au fur et à mesure des années, ils sont devenus plus professionnels jusqu'au moment où ils ont dû prendre la décision de le faire de manière totalement professionnelle."
 


Aujourd'hui, certains membres de l'ensemble ont changé bien sûr, mais le résultat est toujours aussi somptueux. D'autant que les 5 chanteurs savent à la perfection faire raisonner un lieu. A Chamalières-sur-loire, leur mise en scène est sobre, voire minimaliste. Mais quelques changements de position, en ligne puis en cercle par exemple,  prennent tout leur sens quand Robert les explicite dans un sourire. "C'est à cause de l'accoustique. Parfois, il est mieux d'être vraiment autour de l'autel pour avoir un son plus puissant. Parfois, il vaut mieux être devant, pour que le son soit plus doux... Dans Cet édifice, c'est vraiment très impressionnant à quel point cela fonctionne."
Et effectivement, cela fonctionne à tel point que l'enfant de 2 ans assis au premier rang sur les genoux de sa maman a su rester d'un silence d'ange durant tout le concert, hypnotisé par ces 5 voix qui s'unissent et se répondent si bien et par un programme éclectique et pourtant si cohérent. Par un moment de reccueillement et d'apaisement que l'on aimerait prolonger lomgtemps.






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