Comme partout, la manifestation du 1er mai à Grenoble était placée sous le signe de la contestation envers la "Loi Travail" et la politique gouvernementale. Le défilé s'est achevé au Jardin de Ville, dans le calme.
Ils avaient rendez-vous à 10 heures devant la gare de Grenoble. Certains sont revenus pour la première fois depuis de très nombreuses années dans le cortège, comme les encartés FO qui d'ordinaire se réunissent à part le 1er mai.
Le défilé s'est déployé dans les rues grenobloises, très encadré par les forces de l'ordre. 2.000 à 3.000 personnes se sont dirigées vers le Jardin de Ville où la manifestation s'est achevée en début d'après-midi.
Reportage Xavier Schmitt, Maxime Quemener, Jean-Jacques Picca
Une journée sous surveillance après les tensions et les arrestations de jeudi dernier à Grenoble. Quatre personnes avaient été arrêtées ce jour-là. Un mineur de 17 ans, porteur d'une arme blanche. Un autre jeune homme qui poussait un caddie contenant "des objets susceptibles de conduire à des dégradations" et deux derniers cagoulés. Un peu plus tard dans la journée, une petite centaine de personnes s'était rassemblée devant le commissariat pour demander la libération des interpellés. Finalement, peu avant 20 heures, l'attroupement s'était dispersé.
Un 1er mai placé sous le signe de la "Loi Travail"
Ce 1er mai syndical était dirigé contre la "Loi Travail", dans un climat tendu après deux mois de contestation et de manifestations émaillées de violence.Soudés dans leur refus du projet, examiné à l'Assemblée nationale à partir de mardi, FO et CGT ont défilé ensemble pour la première fois depuis 2009.
De leur côté, les "réformistes" (CFDT, CFTC et Unsa) se sont retrouvés un peu partout en France pour des tables rondes. Pour ce camp, pas question de "demander le retrait d'un texte porteur de progrès pour les travailleurs" comprenant entre autres, la mise en place du compte personnel d'activité (CPA).