L'Etat donne le coup d'envoi de la privatisation de l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry

C'est une privatisation partielle de Saint-Ex mais qui pourrait rapporter énormément d'argent à l'Etat. Ce jeudi 10 mars, il a lancé l'appel d'offres pour la cession des 60% qu'il détient dans l'aéroport. Le choix de l'acquéreur devrait intervenir durant l'été.

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L'État veut donc céder la totalité les 60% qu'il détient dans la société gestionnaire de l'aéroport. Les candidats potentiels ont jusqu'au 24 mars pour déposer des dossiers auprès de l'Agence des participations de l'Etat, en vue d'un examen initial. Ceux dont les propositions auront été jugées recevables, pourront ensuite remettre des offres indicatives au plus tard le 12 mai. Après une nouvelle sélection, les candidats restants auront jusqu'au 4 juillet pour déposer des offres fermes.

A chaque étape, les actionnaires minoritaires (Chambres de commerce et collectivités locales, qui détiennent 40% de l'aéroport) seront consultés et pourront échanger avec les candidats, comme ils le réclamaient. Une minorité de blocage leur serait également accordée. Un comité de suivi des engagements de l'acquéreur sera en outre mis en place. Si l'Etat détient 60% du capital, la CCI en a 25%, la Métropole de Lyon 7%, la région Auvergne-Rhône-Alpes 5% et le département du Rhône 3%.

Les coactionnaires publics, -qui pourront également céder des parts à cette occasion-, ont été étroitement associés ces derniers mois à la préparation des cahiers des charges, histoire d'éviter les vives oppositions locales qui avaient entouré la privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, en 2014/2015. La CCI de Lyon décidera ainsi dans le mois qui vient si elle cède également une partie de ses parts. 

Deux milliards d'euros pour deux aéroports

Comme le prévoit la loi Macron, qui a autorisé le gouvernement à privatiser deux aéroports, Saint-Ex et celui de Nice, les candidats devront justifier d'"une expérience en tant que gestionnaire d'aéroport ou actionnaire d'une société gestionnaire d'aéroport". L'opération pourrait rapporter en tout autour de deux milliards d'euros au gouvernement. L'Etat ne cède cependant que ses parts dans la société exploitante. Il restera le propriétaire et l'autorité concédante des infrastructures, tandis que les tarifs des redevances aéroportuaires resteront régulés par les pouvoirs publics.

Avec 8,7 millions de passagers, Lyon arrive au 4e rang des aéroports français. 
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