L'appel d'offres en vue de la privatisation de l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry pourrait être lancé durant la 2e semaine de mars, après une dernière touche apportée au cahier des charges.
Un cahier des charges modifié sera soumis aux actionnaires publics actuels d'ici à la fin de la semaine avant publication en début de semaine prochaine et lancement dans la foulée de l'appel d'offres. Le choix de l'acquéreur devrait intervenir avant la fin de l'été.
L'Etat entend céder les 60% qu'il détient au sein de la société de gestion de l'aéroport. La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) détient 25% des parts, la Métropole de Lyon 7%, le département du Rhône 3% et la Région Auvergne-Rhône-Alpes 5%.
Les actionnaires minoritaires ont demandé de disposer d'une minorité de blocage au sein du Conseil de surveillance sur un certain nombre de décisions, la mise en place d'un comité ad hoc pour le suivi du respect des engagements de l'acquéreur, et la possibilité de porter de 5 à 7 ans la période de stabilité de l'actionnariat.
Ils ont par ailleurs souhaité qu'une partie de la cession des 60% de l'Etat leur soit rétrocédée pour être réinvestie dans le développement local.
La question de la position de concurrence de l'aéroport avec son voisin suisse de Genève, notamment sur la liaison avec les Emirats arabes unis, a également été évoquée. Les acteurs locaux ont ainsi demandé "deux liaisons (hebdomadaires) supplémentaires pour la desserte de Dubaï", selon une source proche du ministre de l'Economie qui a précisé que M. Macron avait rappelé qu'il s'agissait de "sujets distincts".