L'ultranationaliste russe Alexandre Chpryguine, de nouveau interpellé en France, affirme que les supporters russes explusés, comme lui, seraient revenus en passant par les Alpes.
Chpryguine, sulfureux président de l'association des supporters russes, faisait partie d'un groupe de 20 hommes expulsés à la suite des violences en marge d'Angleterre - Russie à Marseille qui avaient fait 35 blessés, essentiellement anglais. Les expulsés avaient nié avoir pris part aux violents incidents mais avaient fait l'objet d'un d'arrêté de reconduite à la frontière pour "troubles à l'ordre public". Trois autres ont été condamnés à de la prison ferme. Leur cas a provoqué des tensions diplomatiques entre la Russie et la France.
Parmi ces supporters, quatre seraient revenus en France. Selon Alexandre Chpryguine, ils auraient "fait le chemin à travers les Alpes". Une source proche du dossier pense qu'ils ont aussi pu prendre un avion jusqu'à Barcelone, avant de gagner la France par la route.
Quoiqu'il en soit, à peine atterri à Moscou après son expulsion, samedi, l'homme avait manifesté son souhait de revenir en France avant la fin de l'Euro. Il avait indiqué avoir des billets pour le match de Toulouse. Un supporter encombrant qui a finalement été de nouveau arrêté, ce lundi 20 juin au soir, dans le stade toulousain après le match Russie - Pays de Galles.
Si le sort de Chpryguine est encore inconnu, celui de l'équipe qu'il soutient est scellé: la Russie va quitter l'Euro après sa large défaite contre le pays de Galles (0-3).
Selon le porte-parole de l'Intérieur, le visa de Chpryguine a été abrogé et une interdiction administrative de territoire (IAT, qui permet d'empêcher un étranger d'entrer en France) a été délivrée à son encontre. Au total, vingt ont été émises à l'encontre de ressortissants russes.
Qui est Alexandre Chpryguine?
Collaborateur du député Igor Lebedev, membre du parti d'extrême droite LDPR, Chpryguine a déjà été vu en compagnie du président russe Vladimir Poutine. Il a aussi été photographié par le passé en train de faire un salut nazi en compagnie d'un musicien d'un groupe de rock d'extrême droite russe.