Le face-à-face Eric Piolle/Matthieu Chamussy

Dans La Voix Est Libre, l'émission politique de France 3 Alpes, le maire EELV de Grenoble, Eric Piolle était opposé au conseiller municipal LR Matthieu Chamussy. Au coeur du débat, la démocratie participative ainsi que les problèmes de sécurité et de propreté dans la ville. 

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Durant 20 minutes, le débat a été vif entre Eric Piolle et Matthieu Chamussy. Les deux opposants ne trouvant aucun terrain d'entente, chacun s'employant à contredire l'autre. Retour sur quelques échanges savoureux. 

Avec cette nouvelle municipalité, il y a une part de folklore et d'enfumage"





Matthieu Chamussy, conseiller municipal Les Républicains, ne mâche pas ses mots. Il évoque notamment le dernier conseil municipal: "Il y a eu le premier citoyen indépendant, qui se trouvait être un membre actif du comité de soutien d’Éric Piolle." Ce dernier concède un style nouveau, mais rétorque aussitôt "qu'il faut distinguer le style politique et la démocratie. Le style, c’est une autre génération, c'est une autre façon de renouer le contact avec la population. Et la démocratie, participative, se fait avec la mise en place des conseils citoyens indépendants, des budgets participatifs et l’interpellation citoyenne, trois domaines dans lesquels nous étions engagés, et qui se vivifient avec le temps."

Les indemnités des élus communautaires ont augmenté de 250%!"





Matthieu Chamussy ne s'arrête pas là et attaque sur l'augmentation des indemnités des élus métropolitains. Selon lui, "elles auraient augmenté de 250%" alors que celles des élus municipaux ont baissé d'autant.

"Ce n'est pas le cas. Nous sommes la seule des 14 métropoles à s’être mis 25% en-dessous du plafond légal", assure Eric Piolle. Il enchaîne : "L'opposition n'a pas voté contre cette mesure, car elle permet aux conseillers métropolitains de se dégager une journée. Dans les métropoles maintenant, il y a des vraies compétences bien plus importantes, ce n’est plus un bureau d’études, et c'est une journée qui doit être banalisée dans la vie de nos élus."

La pétition citoyenne, c'est une espèce d'OVNI qui n'est pas légale"





Sur la démocratie participative, le conseiller municipal d'opposition reste perplexe devant "ce système compliqué. Tout cela est anecdotique. Il n’y aura plus que sept bureaux de vote que les gens ne connaissent pas. C'est une espèce d'OVNI et tout cela n’est pas conforme à la législation actuelle."

Eric Piolle rappelle que les pétitions citoyennes sont "ouvertes aux plus de 16 ans et aux résidents grenoblois, quelle que soit leur nationalité. J'espère que des votations citoyennes verront le jour".

Pour rappel, si un habitant arrive à recueillir plus de 2.000 signatures sur sa pétition, celle-ci pourra être approuvée par le Conseil municipal qui pourra alors la mettre en oeuvre ou la soumettre à l’avis des Grenoblois(e)s à travers une votation citoyenne. Si la proposition recueille plus de 20.000 voix, le Maire s’engage à la réaliser.

Intervenants : Mathieu Chamussy, conseiller municipal LR / Eric Piolle, maire EELV de Grenoble

La municipalité a doublement renoncé!"





Matthieu Chamussy souhaite parler des problèmes de fond: "Ce que je reproche à la municipalité, c'est d'avoir procédé à un double renoncement. Le premier sur les préoccupations quotidiennes des Grenoblois: pas un mot sur les questions de sécurité, pas un mot sur la propreté de la ville…"

Concernant la police municipale, le maire précise que "c’est une des plus importantes de France, avec 1 policier pour 1500 habitants. Je me réjouis que 30 policiers (supplémentaires, ndlr) arrivent." Quant au sujet de la propreté, "Il y a le festival « La belle saison » qui arrive, et qui permet de mener des actions sur la qualité de nos espaces publics."

M. Chamussy ne s'arrête pas là: "Le deuxième renoncement est sur les questions de développement économique. Il y a une volonté de ne pas être moteur, de défendre un modèle de décroissance. Tout cela a un impact très négatif sur la ville et sur les finances." Il accuse Eric Piolle "d'avoir augmenté la dette de Grenoble de plus de 20 millions d'euros. Il amplifie cette politique de récession qu’il dénonce au niveau national."

Ce dernier se défend en mettant en avant "les investisseurs des projets sur la Presqu’île", et il rappelle "être allé chercher, avec [s]on équipe, 180 millions d’euros pour le CHU." Il conclut: "Nous avons 15 ans de retard dans le passage en métropole, en travail intercommunal et c'est ça qui nous coûte beaucoup aujourd'hui. Nous rattraperons le retard petit à petit."
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