Ce mercredi 25 juin, Eric Piolle a qualifié de "gestion approximative" la manière dont les comptes de Grenoble étaient gérés par l'ancienne municipalité socialiste. La réponse de l'ex adjoint au maire et ex candidat aux Municipales ne s'est pas faite attendre. Interview de Jérôme Safar.
"Ils ont du mal, alors ils s'en prennent à nous!", c'est la réplique de Jérôme Safar aux accusations du nouveau maire de Grenoble. Ce dernier a évoqué "un trou" de 10 millions d'euros entre le budget primitif et la situation réelle. Sur le ton du "ce sont des amateurs", Jérôme Safar explique d'abord le fonctionnement d'une mairie en s'adressant au nouvel adjoint aux finances, Hakim Sabri: "l'an dernier, j'ai fait voter pour 7 millions de décisions modificatives du budget, des dépenses imprévues, des recettes qui ne viennent pas (...) mais au bout du compte le budget était excédentaire, c'est ma marque de fabrique (...) A la nouvelle municipalité de faire son travail!", sous-entendu de faire des choix pour boucler ce budget 2014, en reportant des investissements par exemple.
J'ai évoqué une espèce d'ambiance de maccarthysme"
"La réalité", ajoute Jérôme Safar, "c'est que cette nouvelle municipalité ne sait toujours pas où elle va trois mois après son arrivée. Hélas, on est beaucoup dans la dénonciation et le procès politique permanent. J'ai évoqué une espèce d'ambiance de maccarthysme grenoblois (...) Enfin, il y a quelque chose qui me laisse perplexe, il y a quelques mois cette équipe nous disait que nous menions une politique d'austérité et aujourd'hui on nous explique presque qu'on a jeté l'argent par les fenêtres."
Interview de Jordan Guéant