Mardi 4 août, Pascal Denolly était l’invité du Soir 3. Il a expliqué les raisons de la mobilisation des agriculteurs de l’Isère ce mercredi.
Interview. «Nous voulons dire clairement à l’administration qu’à force d’empiler des normes, l’agriculture iséroise ne peut pas être compétitive», lance Pascal Denolly, le président de la FDSEA (Fédérations Départementales des Syndicats d’Exploitants Agricoles) de l’Isère.«L’économie agricole est européenne. Respecter des règles européennes nous convient, mais respecter des règles franco-françaises qui se surajoutent aux normes européennes est insupportable», poursuit-il.
Interview
Voilà les raisons principales de l’opération escargot menée par les agriculteurs de l’Isère depuis 8h ce mercredi 5 août. Une manifestation contre l’empilement des normes auxquelles ils sont soumis et contre les charges excessives qui pèsent sur leurs exploitations.
Des normes supplémentaires qui impliquent un investissement plus important
Ces normes supplémentaires qui impliqueraient un investissement plus important sur l’exploitation. «La directive nitrate n°5 génère 50.000euros d’investissement par tranche de 500mL de lait. Et lorsqu’on tente d’alléger ces contraintes au niveau français, l’État et la région nous imposent des normes en plus», précise-t-il. «Ce sont de véritables boulets au pieds qui nous empêchent de jouer à armes égales en terme de compétitivité par rapport aux Allemands».Une cinquantaine de tracteurs a rejoint le siège de la Direction départementale des territoires à Grenoble (DDT). Une opération escargot qui a entraîné des bouchons sur l’autoroute A48 et dans le centre ville de Grenoble. Et la tension est montée.
La tension est montée d'un cran devant la DDT à #Grenoble. Les agriculteurs font reculer les CRS à coup de jets d'eau pic.twitter.com/MutpW38qzX
— Sébastien Bendotti (@itelerhonealpes) 5 Août 2015