Invité dans l'émission "La voix est libre", le candidat Les Républicains pour les régionales, a affirmé vouloir "rassembler et fédérer" lors de la campagne aux élections de décembre, à l'inverse de son principal rival, le président socialiste Jean-Jack Queyranne qu'il a qualifié de "diviseur".
"Aujourd'hui, Jean-Jack Queyranne est très seul sans doute précisément parce qu'il est agressif. (...) Lui, c'est un diviseur, il a tout le monde contre lui (...) Les Verts ne le soutiennent plus, le Parti communiste l'a abandonné, le Front de gauche ne veut pas travailler avec lui, et même des élus socialistes refusent de le soutenir", a déclaré samedi Laurent Wauquiez sur France 3 Auvergne, France 3 Rhône-Alpes et France 3 Alpes, dans l'émission "La voix est libre".
"Je pense au contraire qu'il faut rassembler, qu'il faut fédérer et c'est ce que j'ai voulu faire", a-t-il dit, rappelant l'alliance conclue en juillet dernier entre Les Républicains, le Modem et l'UDI.
L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy répondait aux propos enregistrés du président sortant Jean-Jack Queyranne, qui estimait que le candidat de la droite était "un homme d'excès" et "un homme d'extrêmes", à la fois "anti-européen", "anti-social", "anti-mariage pour tous", "anti-écologiste" et "anti-réfugiés".
Le secrétaire général de LR a répondu en critiquant le "politiquement correct" et en assumant ses positions tranchées sur un certain nombre de sujets comme la "famille", l'"assistanat" ou l'"Europe".
"Regardez l'état du parti socialiste et de Jean-Jack Queyranne. Il y a pas de conviction, on cherche à flatter tout le monde mais à l'arrivée on divise", a-t-il encore insisté.
"La politique meurt par son absence de sincérité (...) Je préfère qu'on dise sincèrement ce que l'on a sur le coeur, quitte à ne pas chercher à plaire à tout le monde. Mais sur des bases claires, on peut rassembler, c'est le pari que je fais", a ajouté Laurent Wauquiez.
Samedi, le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a de son côté clarifié son ralliement au candidat des Républicains, estimant que ce dernier "avait beaucoup infléchi son discours" après une "droitisation extrême".
"Nos rapports ont changé de nature. Il y a 10 mois, Laurent Wauquiez expliquait que les centristes n'étaient pas utiles à la construction d'une majorité nationale et il a changé de discours", a-t-il expliqué lors de l'université de rentrée de l'UDI en Auvergne-Rhône-Alpes à Saint-Foy-lès-Lyon (Rhône).
Selon un dernier sondage Ifop-Fiducial pour l'hebdomadaire Lyon Capitale et Sud Radio, les deux hommes seraient au coude à coude avec 39% d'intentions de vote pour M. Wauquiez et 37% pour M. Queyranne.