Les bureaux de vote ont ouvert dimanche en France à 8 heures pour le premier tour d'élections régionales sous tension après les attentats de Paris et dans lequel l'extrême droite est en position de sceller un succès historique.
Pour ce dernier rendez-vous électoral avant la présidentielle de 2017, 44,6 millions d'électeurs français sont appelés à élire leurs nouveaux conseils régionaux.
Trois semaines après les pires attaques sur le sol français depuis la guerre - 130 morts et des centaines de blessés - le scrutin se déroule sous "état d'urgence", avec des mesures de sécurité renforcées autour des bureaux de vote, notamment dans la capitale.
Après des percées spectaculaires l'an dernier aux municipales et aux européennes, le parti d'extrême droite Front national (FN) apparaît en mesure d'emporter au moins deux régions, voire trois, sur 13 au total, du jamais vu dans le pays.
Sa présidente, Marine Le Pen, part grande favorite dans le nord (Nord-Pas-de-Calais-Picardie), où elle se présente. Sa nièce Marion Maréchal-Le Pen est aussi en pole position dans le sud, en Provence Alpes-Côte d'Azur.
L'incertitude demeure toutefois sur l'ordre d'arrivée des trois grandes forces au niveau national : la formation de droite Les Républicains (LR) et le FN, crédités de 27% à 30% d'intentions de vote, sont au coude à coude, devant le parti socialiste au pouvoir, à 22-23%.
En outre, l'abstention s'annonce forte, autour de 50%, comme c'est devenu la règle pour ce type d'élections intermédiaires.
Pour mémoire, le taux d'abstention au premier tour des régionales de 2010 s'était élevé à 53,6%.
Le vote se déroule pour la première fois dans le cadre des 13 grandes régions métropolitaines nées d'une réforme territoriale et dans quatre régions et territoires d'outre-mer (Guadeloupe, La Réunion, Guyane, Martinique).
Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 18 heures dans la plupart des villes, mais les électeurs peuvent voter jusqu'à 20 heures dans les grandes villes.