Demandez à un Grenoblois de vous situer le bidonville à l'angle de l'Avenue Blum et de la Départementale 5B? Il aura du mal à situer. En revanche, si vous lui parlez de la friche Allibert, il saura vous diriger! C'est le problème de la marque qui ne veut plus être associée au bâtiment désaffecté.
"Vous savez combien d'années il faut pour construire une marque, une réputation?", s'exclame Stéphane Belleteste, directeur administratif et financier d'Allibert Sanitaire, "alors voir cette réputation entachée par des faits dont vous n'êtes pas responsable, ça fait mal." Et c'est ainsi depuis des années, depuis que le bâtiment et la friche qui le jouxte ont été vendus par Allibert à Castorama qui, faute d'autorisations, n'en a rien fait. En 2008, Casto a pu revendre les lieux à la mairie. Depuis, l'ex-usine Allibert est laissée à l'abandon. Le bâtiment a été complètement désossé par les réfugiés de l'Est qui ont construit un bidonville à côté. Ce fait est revenu dans l'actualité en raison des risques liés à l'amiante pour les SDF et pour la population alentour.
On comprend mieux pourquoi Allibert, désormais installé à Voreppe, grince des dents quand on parle de son ancien site, dont il n'est plus propriétaire depuis le milieu des années 90. D'autant qu'aujourd'hui, avec internet et les fameux mots clefs, les moteurs de recherche ont vite fait d'associer un vendeur de salles de bains avec un titre de l'actualité.