Ex-usine Allibert: le plus gros bidonville de Grenoble adossé à un bâtiment risqué

Près de 300 personnes vivent sur la friche industrielle dite Allibert, à Grenoble. Un bidonville qui s'est "nourri" d'un bâtiment désaffecté, complètement désossé. La Ville de Grenoble a décidé d'y placer des agents de sécurité. L'opposition évoque, elle, les risques liés à l'amiante. 

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Comment ne pas le voir? Sur la route qui mène à "un temple de la consommation", le centre commercial Grand Place, ce bidonville nous ramène à 1960. Les baraques sont faites de bric et de broc et les déchets jonchent le sol. En quelques mois, la friche Allibert, du nom de l'entreprise qui occupaient les lieux jusqu'en 1995, a grossi à l'allure de la fermeture des autres squats de la ville. 300 personnes y vivraient aujourd'hui.

Les baraquements de fortune sont souvent consolidés avec des morceaux de métal, des vitres, des bouts de cloisons trouvés dans l'ancien bâtiment administratif d'Allibert. Il y a quelques jours, Alain Carignon s'en est ému. L'ex premier magistrat de la Ville a pointé du doigt le risque pour les habitants alentours. Et si en désossant la bâtisse, de l'amiante s'était échappée?

La mairie a répondu en plaçant deux agents de sécurité pour barrer la route aux pillards. Une plaque en plexiglass va aussi remplacer la porte d'entrée, autrefois en verre, et les barreaux du portail seront camouflés pour éviter qu'on s'introduise sur le site. 

Pour le groupe UMP-UDI au conseil municipal de Grenoble, "cette surveillance ne suffit pas". Son chef de file, Matthieu Chamussy demande à la municipalité de mener des études pour savoir s'il y a effectivement de l'amiante. On brandit le scandale sanitaire. 

Reportage Jérôme Ducrot et Dominique Semet 
Intervenants: Alain Denoyelle, adjoint au maire de Grenoble, Matthieu Chamussy, élu UMP

 

Que faire du site Allibert

Au-delà de ces doutes sanitaires, la grande question demeure: que faire de cette friche industrielle où évoluait encore 600 personnes jusqu'au milieu des années 1990. L'usine grenobloise symbolisait la puissance du groupe de transformation des plastiques. En 1996, Allibert avait signé la vente au Groupe Castorama pour reprendre les 10 hectares. Puis, plus rien. Si, une verrue qui s'est rapidement transformée en squat. 
 
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