G7N, le groupe de rap de Saint-Martin-D'Hères (Isère) qui monte!

Ce vendredi 6 mai, le groupe de rap Martinérois G7N partagera la scène de l'AmpéRage à Grenoble avec Aketo du groupe Sniper et R.E.D.K, lors du Festival Taul'Art organisé par le Genepi. Intéressé par la cause carcérale, le groupe qui monte, est ravi de pouvoir participer à cet évenement.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Tout a commencé en 2009, à Saint-Martin-d'Hères. A l'origine, le groupe G7N était composé de beaucoup de membres, mais quelques désaccords ont réduit l'effectif à trois rappeurs: Dèd A, Djames dine et R-Y.

Ces débuts délicats, il y a sept ans, ont permis aux trois acolytes de "comprendre ce qui était important" et "d'avancer ensemble". Ils ont donc construit au fil des années leur image et leur musique dans une dynamique positive malgré un nom de groupe pouvant prêter à confusion: G7N (j'ai cette haine.)

Des messages positifs

Joli oxymore, "la haine positive" des trois garçons évoque "les galères" qu'ils ont connu et qu'ils ont réussi à dépasser. "On pourrait remplacer le mot "haine" par les mots "envie" ou "hargne". L'idée que l'on veut transmettre avec notre nom, c'est que l'on peut réussir, mais qu'il faut s'en donner les moyens" explique R-Y.

Soudés en toute circonstance, ils avancent ensemble et font de leur fraternité une force. Le but de G7N est avant tout de véhiculer des messages positifs aux jeunes des quartiers, d'où ils viennent. "Produire un rap optimiste est important car aujourd'hui, c'est la musique la plus vendue. Elle est très écoutée et par toutes les générations", rajoute R-Y 

Actuellement les textes ne suffisent plus, pour transmettre au public. Raison pour laquelle le groupe travaille énormément sur ses clips, leurs qualités d'image et leurs scénarios. "Deuxième round met en scène le monde de la boxe. Il montre les bienfaits du sport, qui peut sauver les jeunes de la délinquance. Nous sommes fiers de ce clip et de son message." confie R-Y 

Du second degré

Le groupe G7N n'utilise pas toujours sa musique pour véhiculer des messages. Amateurs d'egotrip, ces textes permettant aux rappeurs de se flatter eux-mêmes, les trois artistes aiment jouer avec les mots et n'hésitent pas à taquiner la gent féminine, entre autres.

"Dans le clip Mon ex nous avons fait preuve de beaucoup d'humour. On pique les femmes. Ce sont souvent les hommes qui sont pointés du doigt dans la musique, alors c'est une réponse. Mais ce n'est pas méchant", précise R-Y avant d'ajouter: "Dans le même album nous avons une chanson, cette fois-ci critique envers les hommes."  

Outre leur prise de position humoristique sur une "guéguerre" entre les deux sexes, les trois artistes partagent leur avis sur le rap actuel, toujours avec humour dans leur titre Faux Rappeur: "Aujourd'hui, c'est compliqué. Il y a beaucoup de bling-bling et de gangsters qui travaillent beaucoup sur la forme et peu le fond. On essaye de leur rappeler que ce n'est que du rap. Mais on en rigole pas seulement d'eux, on le fait de tous et de nous en premier."

Rendre le rap accessible à tous

Chacun des trois rappeurs enfile plusieurs casquettes pour faire évoluer la carrière du groupe. Une fois chargé de communication, une fois technicien, ou encore graphiste, ils sont également "professeurs". G7N organise régulièrement des ateliers d'écriture. Un bon moyen pour eux de repérer de nouveaux talents et de prendre sous leur aile les jeunes à qui ils s'adressent en chanson.

Pour G7N, il est essentiel de rendre leur musique accessible à tous et pas seulement: "La culture ne doit pas être exclusive ou privée. Elle appartient à tout le monde." C'est aussi une des raisons pour lesquelles ils seront sur scène lors du festival Taul'Art organisé par le Genepi Grenoble, ce vendredi soir.

"Il est important que la culture ne s'arrête pas aux murs des prisons, c'est un moyen pour les détenus de rester en lien avec l'extérieur. La musique est une bouffée de liberté, un moyen d'évasion vital. Il est inconcevable de priver une personne de musique" explique R-Y

Reportage Damien Borrelly, Gilles, Ragris, Sylvain Dumaine et Françoise Bernard
Intervenants: Djamel "Djams dine" ; Samir "Dèd - A" ; Adel "R - Y"

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information