Le Genepi Grenoble présente la prison autrement au Festival Taul'Art

Du mercredi 4 au samedi 7 mai, la cause carcérale sera présentée aux grenoblois à travers les arts, durant le Festival Taul'Art. Une bonne façon pour l'association de célèbrer ses 40 ans.

Durant trois jours, les bénévoles du Genepi Grenoble comptent bien "casser les préjugés sur la prison" et "échanger avec les citoyens", d'éventuels recrutement ne seraient, en revanche, "que du bonus". Chaque semaine, les membres de cette association étudiante vont à la rencontre des détenus pour essayer de les distraire. Dès demain, ils vont leur permettre de sortir symboliquement de leurs cellules lors du festival Taul'Art.

C'est la première fois que le Genepi organise un événement comme celui-ci à Grenoble et la raison est simple selon Nahida Yakouben la chargée de communication de l'association: "On ne parle pas ou alors mal de la prison. C'est un milieu assez opaque. Les gens ne prennent pas forcément le temps de se renseigner sur le sujet. Nous faisons donc le travail pour eux."

Interview par Damien Borrelly, Gilles Ragris et Sylvain Dumaine

Intervenante: Nahida Yakouben, Chargée des relations avec l'administration pénitentiaire et chargée de communication au sein du Genepi Grenoble

Souvent connu des professionnels du milieu carcéral et des étudiants, l'organisme cherche à toucher un public plus large et n'hésite pas à rencontrer les plus jeunes: "Il n' y pas d'âge pour pouvoir parler prison. Nous le faisons avec des enfants dans les écoles primaires et collèges. Ils sont très réceptifs."

Selon ses propres termes, l'association veut rappeler que "les détenus sont des êtres humains, qui ont droit au respect de leur dignité. Même si la prison existe pour des raisons évidentes, elle n'est pas toujours très utile". Le Genepi considère: "qu'il existe un panel de peines suffisamment large pour éviter que la prison soit le premier recours de répression." Et c'est ce que l'association souhaite démontrer à travers ce festival.