Comme partout en France, Grenoble a commémoré ce lundi 11 novembre l'armistice de la première guerre mondiale. Mais une autre commémoration a précédé cette cérémonie dans la capitale des Alpes : celle du 11 novembre 1943.
Place Pasteur, à deux pas du Parc Paul Mistral, dix anciens résistants ont bravé le vent glacé pour assister à la cérémonie. Parmi eux, Edouard Bordet, 88 ans.
Il y a 70 ans jour pour jour, il s'était rendu au même endroit pour célébrer l'armistice de la guerre 14-18. Mais Grenoble était sous occupation allemande. Acte de résistance et de défiance, ils furent plus d'un millier à entonner, comme lui, la Marseillaise devant le monument des Diables bleus, élevé en la mémoire des chasseurs alpins morts au combat lors de la première guerre mondiale.
375 d'entre eux furent déportés. Pour Edouard Bordet, 18 ans, se fut Buchenwald puis Dora. Témoignage.
Entre la Marseillaise et le Chant des partisans interprétés par un choeur d'enfant, cette cérémonie a été l'occasion de dévoiler la nouvelle stèle en hommage aux déportés-résistants du 11 novembre 1943. Reportage