L'armement des policiers municipaux devrait être l'une des questions au coeur de la campagne des Municipales à Grenoble. Si le candidat socialiste l'envisage, mais uniquement la nuit, c'est insuffisant pour la droite qui cite en exemple la ville communiste voisine d'Echirolles.
A Grenoble, 16 policiers municipaux travaillent la nuit. Des incivilités aux braquages, ils ont réalisés 12.000 interventions nocturnes l'an passé, souvent aux côtés des policiers nationaux. De quoi justifier un renforcement des effectifs? 10 agents municipaux devraient être recrutés l'an prochain pour ces patrouilles de nuit. De quoi justifier leur armement? Cette fois la réponse est moins catégorique. Elle pourrait se résumer ainsi: "Oui, mais".
Premier adjoint au maire de Grenoble, en charge de la sécurité et tête de la liste socialiste aux prochaines municipales, Jérôme Safar est prêt à faire un pas vers l'armement des policiers municipaux grenoblois. Mais uniquement la nuit, et dans certains secteurs. Une position que dénonce un des représentants de la droite grenobloise, Matthieu Chamussy: "On arme des policiers tout le temps ou pas du tout. On les arme sur l'ensemble du territoire de la commune ou pas du tout."
Le conseiller municipal d'opposition, candidat aux prochaines élections, est favorable au "partout, tout le temps". Mais parler de clivage gauche droite serait une erreur. Matthieu Chamussy montre en effet en exemple la ville voisine d'Echirolles qui a armé ses policiers dès les années 70. Echirolles, ville communiste ...
Aujourd'hui, dans les Alpes, 34% des policiers municipaux portent une arme.