Michel Destot l'a officiellement annoncé ce vendredi 17 mai, les policiers municipaux patrouilleront jusqu'à 3 heures du matin dans une dizaine de mois et surtout porteront une arme de poing. Une petite révolution que le maire tend à minimiser.
"C'est un cheminement progressif et naturel, aucun événement particulier ne nous a poussés à prendre cette décision". Comme un refrain, cette phrase a ponctué la conférence de presse du maire PS de Grenoble et de son adjoint à la sécurité, Jérôme Safar. Un argumentaire un peu faible au regard d'une décision politique de taille.La Ville de Grenoble va équiper ses policiers municipaux d'armes de poing. Des armes de 4e catégorie dont les élus ne savent pas encore à quoi elles ressembleront. "Notre choix n'est pas arrêté", explique Michel Destot évoquant un pistolet automatique ou un revolver, un 38 special ou un 9mm. "Quoiqu'il en soit, les policiers ne pourront les utiliser que pour se défendre", se sent-on obligé de préciser.
Le temps de choisir l'équipement, d'aménager une armurerie, de recruter 10 hommes supplémentaires et de les former, les premières patrouilles armées ne débuteront pas avant 2014.
Des armes réservées aux brigades nocturnes
Ces patrouilles armées auront une mission de surveillance nocturne, jusqu'à 3 heures du matin. Actuellement, les policiers municipaux de nuit travaillent jusqu'à minuit en hiver et 2 heure en été.
Tous les quartiers grenoblois seront concernés, excepté les trois quartiers classés en Zone de Sécurité Prioritaire (La Villeneuve, Mistral, Teissaire) désormais surveillés par la police.
Coût total de l'opération, 900.000 euros.
Et le "cheminement" sécuritaire emprunté par la municipalité de gauche passera aussi par une nouvelle vague d'installation de caméras de vidéosurveillance. Grenoble comptera 70 caméras d'ici à la fin du mandat de Michel Destot.
Une délinquance en baisse
Cette décision d'armer la police municipale tombe quelques semaines après la diffusion des chiffres de la délinquance dans l'agglomération. Des chiffres qui n'étaient pas si mauvais que ça. Les actes de délinquance -tous types confondus- auraient baissé d'un peu plus de 5% entre 2011 et 2012.