À peine Michel Destot, le maire PS de Grenoble, a-t-il lancé l'idée d'armer la police municipale la nuit, que l'opposition de droite, comme de gauche, se déchaîne. La sécurité, un thème qui comptera sûrement dans la campagne des Municipales.
Pour Alain Carignon, prétendant aux primaires UMP, "les mesures annoncées par la municipalité ne sont pas à la hauteur des enjeux et arrivent après la bataille: c'est trop peu et trop tard".L'ancien maire de Grenoble estime que "MM Destot et Safar (adjoint au maire) s'affolent. Car la ville n'est plus maîtrisable avec ses bus et ses policiers caillassés".
Un tournant démagogique dans la politique de sécurité
À Grenoble où les écologistes oublient d'être dans la majorité, EELV, Ades, les Alternatifs et "Ecologie et Solidarité" parlent d'un "tournant démagogique dans la politique de sécurité" et questionnent: "A quelques mois des prochaines échéances municipales, peu fière de son bilan, la majorité cèderait-elle à la panique sur un sujet qui requiert sang-froid et sens des responsabilités?"
Cela annonce un engrenage sans fin
Et les écologistes d'ajouter: "Nous pensons que c’est une erreur profonde que d’armer la police municipale la nuit. Cela annonce un engrenage sans fin. Inéluctablement certains voudront un armement la journée aussi. Puis des armes plus lourdes. Et après? (...) La mairie et donc son premier adjoint en charge de la sécurité doivent exiger que l’Etat assume ses responsabilités (quitte à en appeler à la justice) et mette en place enfin une police de proximité qui a montré son efficacité dans le passé avant que la droite ne la supprime".