Mercredi 1er mai, les manifestants étaient comme le muguet... moins nombreux que l'an dernier. Si la nature est en retard, rapport à un hiver long et froid... le contexte politique est différent lui aussi. A Grenoble, les revendications étaient fortes, néanmoins.
L'année dernière, à quelques jours de l'élection présidentielle, la manifestation du 1er mai on s'en souvient, avait porté les revendications d'une grande partie des Français. Un an plus tard, les cortèges sont beaucoup moins denses un peu partout en France, y compris à Grenoble. A peu près 3.000 personnes s'étaient données rendez-vous place de Verdun pour défiler jusqu'au Jardin de ville.
Presque un an après la victoire du PS, ce premier mai avait des allures de bilan. Les représentants de la CGT n'ont pas manqué de rappeler que selon eux, rien n'avait vraiment changé avec l'arrivée au pouvoir de François Hollande. "L'an dernier on était là pour appeler à changer de politique", martèle Lynda Bensella, secrétaire départementale de la CGT Isère. "Un an plus tard, le bilan est négatif, il y a un maintien de la politique d'austérité, et même une accélération des mesures !".