Dans la vallée de la Maurienne, l'industrie métallurgique représente plus de 15% des emplois. Metaltemple, Spirel et Rio Tinto y font travailler une grande partie des salariés. Des sociétés en difficulté, depuis des mois. Pour le 1er mai, c'est ensemble qu'elles ont défilé.
Certes 200 personnes, ce n'est pas énorme. Deux fois moins que l'an dernier à Saint-Jean-de-Maurienne. Restent l'ambiance et le message porté par les banderoles. Les visages sont tristes, les corps sont lents, comme fatigués. Les salariés et les syndicats qui défilent ont quelque chose en commun. Ils travaillent à Metaltemple, Rio Tinto, ou Spirel... Leurs cas sont différents, mais tous craignent pour leurs emplois. Leur message est un cri d'alerte : "usine en danger".
Trois sites, menacés tous les trois. Rio Tinto d'abord, et ses 600 postes. L'usine d'aluminium est le plus gros employeur de la vallée. Il cherche un repreneur. L'usine Spirel fabrique des moteurs électriques tubulaires. L'entreprise emploie 107 personnes, des femmes en majorité. Elle est placée en redressement judiciaire jusqu'au mois de juillet. Metaltemple, enfin, fabrique des pièces de voiture. La société est elle aussi en redressement judiciaire.