A Grenoble, la municipalité, la Métro et le Syndicat des Transports en Commun ont présenté, ce jeudi 21 janvier, "Coeur de ville, Coeur de métropole", le projet de réaménagement côté déplacements. Rien n'est arrêté, on insiste sur la concertation... Mais le terme "d'autoroutes à vélo" a disparu.
Les autoroutes à vélo, projet évoqué par la Ville de Grenoble il y a quelques mois, n'étaient pas du goût de tout le monde, loin s'en faut. Les commerçants du centre-ville voyaient là un préjudice pour les affaires.
Le ton était monté en octobre au moment des Assises du commerce. Les commerçants du centre-ville avaient alors exigé que l'on renonce fermement au projet qui envisageait la suppression de toute circulation automobile sur le boulevard Agutte-Sembat, "pour que la ville reste accessible au consommateur".
Ce jeudi, la Ville, la Métro et le SMTC ont présenté ensemble leur grand projet de réaménagement urbain. Une "petite révolution", d'après le maire de Grenoble, Eric Piolle. Il s'agit de valoriser le centre-ville, "très petit", "un tiers de la moyenne des grandes villes", et "trop découpé".
L'idée générale: plus de place pour les bus, les piétons, les taxis, plus de végétal... En revanche, on ne prononce plus le terme d'"autoroutes à vélo"... A la place, on parle d'"axes structurants". Des espaces de 4 mètres de largeur, pour que les vélos soient en sécurité et puissent de croiser.
Reportage Isabelle Guyader et Jean-Pierre Rivet
Si l'on en croit la carte ci-dessous, la voiture pourrait être bannie de pas mal d'endroits. Dans le centre, seuls les piétons pourraient avoir droit de cité. Chaque secteur doit faire l'objet d'une concertation confiée à un comité de suivi qui rendra son bilan à l'automne.